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Roche rappelle que le bevacizumab est remboursé en Belgique uniquement, en association avec un taxane, le paclitaxel, dans une population de patients présentant un cancer du sein métastasé dit 'triple négatif', une forme particulièrement agressive de cancer, n'exprimant aucun des trois récepteurs (oestrogènes, progestérone et HER2/neu). La présence de l'un ou l'autre de ses récepteurs est nécessaire pour permettre de traiter la maladie avec un des traitements classiques non chimiothérapeutiques comme le trastuzumab (Herceptine) ou les traitements hormonaux (anti-oestrogènes, inhibiteurs des aromatases, agonistes de la LHRH). Le pronostic de ce cancer est, dès lors, très sombre.Données cliniques Dans cette forme de cancer, l'association paclitaxel/bevacizumab a permis de prolonger la survie sans progression (PFS) des patients de 5,3 à 10,6 mois par rapport au paclitaxel seul.1 Une étude plus récente a montré que chez les patientes avec un cancer du sein triple négatif qui avaient été préalablement traitées par un taxane, le traitement par bevacizumab permet de prolonger la survie d'un à plus de deux ans.2 Côté effets indésirables, les études montrent que l'impact du bevacizumab reste limité par rapport à celui de la chimiothérapie.3,4Un communiqué de presse douteux Le communiqué de presse diffusé par le KCE ne correspond pas réellement au contenu du rapport. Il se réfère à une décision américaine de la FDA, sans mentionner que tant les instances européennes de l'EMEA que la NCCN américaine continuent à recommander l'utilisation du bevacizumab non seulement dans les formes 'triple négatives', mais dans dans l'ensemble de la population présentant un cancer du sein métastasé HER2 négatif.