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Alors que les premiers tremblements des sessions d'examens commencent à se manifester, le moment semble opportun pour trancher une fois pour toutes le n£ud du problème. Les deux députées Sp.a n'ont pu que constater la généralisation de l'usage abusif de médicaments au sein de la communauté estudiantine. Et nous ne parlons pas ici de compléments alimentaires, mais bien de calmants, de somnifères et de stimulants - souvent - sous prescription. En outre, une étude comparative reprenant les résultats d'enquêtes menées en 2005 et 2009 montre que cet abus de médicaments par les étudiants n'en finit plus de grimper à vitesse grand V. " En tant que société, il est de notre devoir de fournir les efforts nécessaires pour éviter dans la mesure du possible que les jeunes soient incités à consommer des produits destinés à améliorer leurs performances ", avancent Maya Detiège et Myriam Vanlerberghe dans leur proposition de résolution. " Le stress dû aux examens ou à l'école ne devrait pas être à l'origine de la prise de médicaments. " Les deux députées indiquent également que le 'marché gris' de ce type de médicaments augmente de façon exponentielle et que ces produits représentent un risque élevé. Un suivi systématique Les parlementaires réclament donc d'abord et avant tout au gouvernement de surveiller systématiquement l'ampleur de la situation en coopération avec les autorités régionales et communautaires compétentes. Ce contrôle doit mener à un meilleur suivi de l'utilisation inadéquate de stimulants, de somnifères et de calmants dans le cadre des études. Maya Detiège et Myriam Vanlerberghe demandent aussi que soit organisée une campagne de sensibilisation ciblée sur les médecins et les pharmaciens. Elles insistent pour que les ministres de l'enseignement prennent des mesures pour modérer la pression liée aux études et aux examens et qu'ils organisent un accompagnement spécifique des études au niveau des méthodes d'étude et de la gestion du stress des examens. Contrôle Les deux députées veulent aussi renforcer et accroître le contrôle, l'enregistrement et la surveillance de toutes les formes de vente de stimulants, de somnifères et de calmants. Un contrôle qui doit se faire en collaboration avec l'AFMPS, particulièrement durant les sessions d'examens. Davantage de moyens doivent être dégagés pour lutter contre le circuit illégal de vente de médicaments, en prévoyant d'infliger des peines plus sévères pour ce type d'infractions. Les deux parlementaires plaident enfin pour la mise en place d'une campagne de sensibilisation et de prévention pour les instances de l'enseignement, les étudiants et les parents afin d'informer les groupes cibles sur les risques et d'encourager des alternatives qui ne nuisent pas à la santé.