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Sous le titre " Le pharmacien est dans le pétrin ", l'article en question analyse la situation financière des pharmaciens néerlandais. L'auteur de l'article cite d'abord l'association professionnelle KNMP qui se plaint depuis des années de la situation et des faillites qui ne cessent d'élaguer la profession. Les chaînes de pharmacie critiquent elles aussi l'évolution officinale aux Pays-Bas. Mediq, au plus mal, a ainsi fait savoir qu'elle allait supprimer 134 emplois. La chute drastique du chiffre d'affaires ne permettrait plus aux pharmaciens de survivre. Explication Les assureurs vont encore plus loin, puisqu'ils ont même commencé à rémunérer les pharmaciens pour les conseils donnés et le suivi des patients. Les pharmaciens se sont plaints de ne pas pouvoir le faire à cause de la surcharge administrative occasionnée par ce système préférentiel. Ceci dit, les prix changent tous les six mois aux Pays-Bas ; chez nous tous les mois. En outre, les pharmaciens néerlandais affirment ne pas toujours être en mesure de délivrer le médicament préférentiel, parce qu'il n'est régulièrement plus en stock. Une situation qui nous est familière... Mais aux Pays-Bas, c'est le pharmacien qui doit payer de sa poche la différence. " Certains pharmaciens dépensent de 10.000 à 100.000 euros par an ", dénonce la KNMP. De plus, le nombre de pharmacies augmente année après année. Ce qui fait dire à l'auteur qu'il faudrait compter moins d'officines. Il faut ici noter que de nombreux médicaments OTC peuvent être vendus dans d'autres points de vente comme les drogueries. Selon les calculs de l'auteur, le pharmacien néerlandais parviendrait toujours à avoir un revenu net de 80.000 euros par an, pas vraiment de quoi se plaindre... Indignation Une conclusion que ne partage pas du tout la KPMP. Beaucoup de petites officines de ville ne peuvent se targuer d'un tel revenu annuel. Les pharmaciens ne parviennent plus non plus à rembourser leurs crédits. Et les banques refusent de les laisser se mettre en faillite de peur de perdre leurs deniers. " Cet article indigne les pharmaciens ", s'insurge le porte-parole de l'association. " Il se centre exclusivement sur les revenus des pharmaciens, mais il ne s'agit pas ici de cela. La continuité du modèle de la pharmacie est en danger, et par conséquent, les soins offerts aux patients. L'article omet de mentionner que les assureurs n'ont pas dégagé des moyens dans les pharmacies. Ce qui signifie que les pharmaciens ne sont pas rétribués pour la vérification des médicaments avant et après l'hospitalisation. Certains assureurs ont donné des honoraires aux pharmaciens sur base des prix d'octobre 2011. Les hausses de prix devront être assumées par la pharmacie, qui accusera une perte. Quant au dernier point de l'article - que la situation des pharmaciens serait sans doute meilleure s'il y avait moins de pharmacies -, il n'a pas été prouvé. "