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Comme dans notre pays, l'officine reste le canal de vente officiel des médicaments vétérinaires en France. Pourtant, depuis plusieurs années, nos voisins dénoncent le manque d'attention prêté à cette matière dans le cursus universitaire. Sur les cinq années de formation, seules 15 heures de cours sont consacrées à la pharmacie vétérinaire des petits et grands animaux. Ce nouveau post-graduat en pharmacie vétérinaire devrait enfin faire évoluer les choses. Grâce au soutien de quelques professeurs de l'Université de Lyon, ce programme inédit sera lancé dès janvier de l'année prochaine et comptera un peu plus de 120 heures de cours étalées entre janvier et juin de la même année académique. Le post-graduat sera accessible aux pharmaciens, aux assistants en pharmacie, ainsi qu'aux vétérinaires. Au menu des matières : physiologie, sémiologie, phytothérapie, diététique, oligothérapie et santé publique. Le programme prévoit également un petit volet consacré à l'homéopathie des petits et grands animaux. Santé publique Selon les initiateurs de ce projet, cette nouvelle formation vise non seulement à améliorer les connaissances des pharmaciens et des assistants dans ce domaine, mais aussi à les impliquer davantage dans la santé publique. Plusieurs maladies vétérinaires peuvent en effet s'avérer dangereuses pour les propriétaires et donc, indirectement, pour la santé publique. Avec ce diplôme, l'Université de Lyon espère que les informations transmises à l'officine deviendront plus fréquentes et efficaces. Enfin, ce programme entend aussi former le pharmacien à déterminer au moyen de questions spécifiques la nécessité ou non de renvoyer le propriétaire vers un vétérinaire. Tout comme chez l'homme, des plaintes à première vue innocentes chez l'animal peuvent en effet cacher une pathologie grave.