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Les invitations à de telles manifestations scientifiques dépendent bien entendu de l'intérêt que peut revêtir l'événement pour le professionnel de la santé. Or, la majorité de ces conférences ne ciblent généralement pas le pharmacien. Les chiffres 2010 de la plate-forme déontologique Mdeon l'illustrent d'ailleurs clairement : près de 82 % des participations concernent toujours les spécialistes (surtout des cardiologues), tandis que les pharmaciens hospitaliers ne représentent pour leur part que...1,8 % - sans parler du 0,3 % décroché par les pharmaciens d'officine, soit 113 participations sponsorisées. Les pharmaciens hospitaliers occupent donc la cinquième place, avec 796 participants en 2010. Soit tout de même 47,1 % de plus qu'en 2009, soit 541 participants. On observe également un véritable gouffre entre les deux premiers du classement : 35.624 participants spécialistes contre 3.274 infirmières. Les généralistes arrivent en troisième position (3,1 %). Les événements internationaux continuent à se détacher largement, puisqu'ils représentent 62 % des manifestations sponsorisées. Loin derrière, on trouve les cours généraux (11 %) et les manifestations concernant spécifiquement le secteur des dispositifs médicaux. Mdeon remarque une forte progression du nombre de tables rondes (+70 %) ainsi qu'une nette diminution des cours pratiques (-24 %) et des démonstrations de produits (-27 %). En France surtout Les demandes de visa concernent 75 pays, essentiellement européens (83 %). Sur le Vieux Continent, 26 % des manifestations ont lieu en France. Un constat " surprenant ", selon Mdeon, dans la mesure où l'on parle ici de la formation des professionnels belges, mais " pas illogique " vu les facilités d'accès pour Paris et la grande superficie de l'Hexagone. Suivent la Belgique, avec 16 % de manifestations de plus qu'en 2009, puis ses (autres) voisins les plus proches, Allemagne en tête. Le continent américain accueille 13 % des événements concernant des professionnels belges, tandis que l'Asie, l'Afrique et l'Océanie se partagent les derniers 4 %.