Le Dr Michel De Volder, président de la FAMGB (Fédération des associations de médecins généralistes de Bruxelles), a dévoilé les grands contours de la réforme de la garde population de médecine générale sur Bruxelles, qui devrait se mettre en place à partir de janvier 2014.
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Les grands contours de la réforme en profondeur de la garde de la médecine de première ligne dans la capitale seront dévoilés le 4 décembre prochain aux médecins généralistes, lors d'une soirée de présentation(1). En exclusivité, Michel De Volder, son président, nous en a révélé les principaux points. Un dossier compliqué, étant donné ses implications pour les généralistes qui participeront à la garde en 2014, mais aussi compte tenu des derniers ajustements qu'une telle réforme va impliquer dans les habitudes de travail, la mise à plat et la résolution des derniers points d'accrochage entre les deux cercles, francophone et flamand. Il reste en effet à concilier les points de vue parfois divergents de la FAMGB et du BHAK. "Globalement, soulignons le travail réalisé tout au long de ces derniers mois par Sabine Rens, coordinatrice de la garde bruxelloise au sein de la fédération, qui a bien fait évoluer le dossier et a permis de mettre en place les bases de cette réforme à venir. De façon conjointe, les deux cercles ont travaillé sur une vision globale de la garde publique, ses objectifs, le rôle des MG, son mode de fonctionnement et la façon de travailler sur Bruxelles", précise Michel De Volder. Les flamands frileux La FAMGB a adopté ce texte; une partie du BAHK, de son côté, reste jusqu'à présent quelque peu frileuse. Mais De Volder reste optimiste quant aux qualités d'opiniâtreté et de persuasion du conseil d'administration du BHAK pour susciter l'adhésion de tous, au plus vite, à l'ensemble du projet. Ce texte décrit comment les deux instances représentatives de la médecine générale à Bruxelles entrevoient le futur de la garde population en heures de prestation officielles, de même que la nécessité de procéder à son extension, sur une base volontaire, en soirée et de nuit durant la semaine. Un troisième volet affirme le besoin, à Bruxelles, de lancer un projet pilote pour une meilleure visibilité, ainsi qu'un renfort de l'accessibilité de la médecine générale en journée, afin de "récupérer" un maximum de patients qui ne se trouvent actuellement pas dans le giron de la médecine générale, et qui dès lors ne font pas appel à un MG mais se rendent encore systématiquement aux urgences des hôpitaux. Pratiquement, une coupole faitière va être constituée pour organiser et coordonner l'ensemble des acteurs de la garde publique sur Bruxelles comprenant les postes médicaux de garde, un call center et les gardes mobiles. Un budget unique a été demandé à l'Inami pour garantir un financement adéquat et pérenne de toute cette structure. Concrètement, le patient appellera à l'avenir un numéro d'appel unique pour la garde, à l'instar du 1733 déjà en place dans d'autres parties du pays (lire page 6), les appels seront pris en charge par un call center répondant dans les deux langues selon son régime linguistique. La fonction de ce call center sera prioritairement de rediriger le patient vers le médecin généraliste.