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Les médecins - qu'ils soient généralistes ou spécialistes - vont au devant de nombreux défis. En plus de devoir pratiquer la médecine, ils endossent de plus en plus le costume d'entrepreneur. Un constat dressé la semaine dernière par Insites lors du " Health Smartees ". Quant au patient, il n'a de cesse de gagner en autonomie et d'aller chercher de l'info sur la Toile avant de consulter son médecin. D'où la nécessité d'adapter quelque peu son approche. D'après l'étude " Manhattan Research ", le médecin définitivement a adopté l'informatique. Si en 2006, 88 % des médecins européens travaillaient déjà en mode informatique, ils sont aujourd'hui 95 %. L'enquête menée par Danny Belkin (Abbott) et la Vlerick Management School montre clairement que 74 % des médecins surfent sur des blogs, des sites de concertation ou des réseaux sociaux pour y rechercher de l'information professionnelle. Manies d'internautes Près de 80 % des généralistes ne jurent que par Google, contre un petit 13 % du côté des spécialistes. Les autres sources d'information médicale sont rarement consultées, excepté PubMed (20 %). Le médecin généraliste recherche une information rapide, simple et accessible gratuitement. Les articles en ligne et les différents abonnements proposés ne sont en effet pas donnés. Tout autre clic de souris dans le chef du spécialiste. Ce dernier consulte plutôt des revues médicales et des articles scientifiques significatifs, actuels, objectifs et spécifiques. Les deux catégories de médecins surfent par contre toutes deux à la recherche d'information sur les congrès et les événements médicaux. Passée l'information professionnelle, qu'en est-il de leur accoutumance aux réseaux sociaux ? Ont-ils eux aussi succombé à la frénétique tentation ? Sans surprise, les médecins de moins de trente ans sont devenus experts en la matière. Les généralistes (87 %) et les spécialistes (97 %) affirment utiliser les réseaux sociaux tant dans le cadre de leur vie privée que professionnelle. e-Health En guise de cerise sur le gâteau, Danny Belkin a également levé le voile sur les données récoltées pour la plateforme e-Health. Et là par contre, grosse surprise : 88 % des médecins généralistes semblent carrément tomber des nues, contre 42 % chez les spécialistes.