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Nous devons ici souligner que l'association professionnelle des pharmaciens, de concert avec de nombreux acteurs des soins pharmaceutiques, a déjà fourni des efforts considérables pour améliorer la qualité des soins ", affirme en préambule le député Louis Ide (N-VA). " Dans le nouveau système d'honoraires, les bonnes pratiques pharmaceutiques s'accompagnent d'une rémunération correcte et équitable des services fournis. "Innovation " Mais il est primordial que le pharmacien reste au fait des innovations et des nouvelles notions scientifiques afin de pouvoir continuer à fournir des services de qualité. Il doit en outre connaitre l'évolution continue dans de multiples domaines thérapeutiques et être en mesure de situer la prescription du médecin dans ce contexte. Ce n'est qu'en restant à la page que le pharmacien lui-même peut dispenser les soins optimaux au patient et ce, conformément aux dernières évolutions dans le domaine. A cet effet, l'accréditation est susceptible d'apporter une solution ", estime Louis Ide. Pour lui, l'accréditation n'est qu'un début, une première étape pour aller plus loin encore. " Je plaide également pour une concertation multidisciplinaire, en premier lieu avec les médecins, vu qu'ils sont les prescripteurs des médicaments ", suggère le député. " Une concertation pharmaco-thérapeutique est une étape importante dans le cadre de la prestation de soins de qualité au patient. Si, dans le cadre de l'accréditation, une concertation sous forme d'un groupe local d'évaluation médicale (GLEM) ou d'un groupe d'étude est mise en place à l'instar de ce qui existe respectivement chez les médecins et les dentistes, rien n'empêche d'organiser une concertation de type GLEM (médecins)-GLEM (pharmaciens). "Un premier pas Pour Louis Ide, cette proposition de loi n'est qu'un début. " Je veux surtout lancer le principe de l'accréditation ", poursuit-il. " Son développement doit se faire en concertation avec les associations de pharmaciens. On peut prendre l'accréditation des médecins comme ligne directrice. Soit environ 20 heures de formation par an, réparties dans différents domaines tels que l'économie, l'éthique et le GLEM. La manière de transcrire cette accréditation en points et sa mise en pratique seront envisagées dans un stade ultérieur. " Un seul point ne peut pas faire l'objet de discussion selon le député : la rémunération. " L'argent de doit pas jouer un rôle ", affirme-t-il. " Le nouveau système de rémunération des pharmaciens comprend clairement un volet qui couvre selon moi également la formation continue. " Louis Ide ne craint-il pas que cette initiative reste lettre morte si de l'argent n'est pas mis sur la table ? " En cette période de restrictions budgétaires, ce n'est pas une raison suffisante pour laisser le dossier en suspens ", répond-il. " Il faut encore déterminer la manière de 'contraindre' les personnes à suivre ces formation continues. Cela peut se faire sur le modèle des médecins et dentistes - qui sont d'ailleurs mieux rémunérés pour leur formation parce que leur revenu garanti est plus faible -, même s'il ne s'agit pas de montants importants " A titre d'exemple, les médecins touchent 500 euros par an. Brut, entendons-nous. Association de pharmaciens Les associations locales de pharmaciens et les associations centrales ne sont pas contraires à l'idée d'instaurer une formation continue obligatoire. Certaines associations locales poussent d'ailleurs déjà leurs membres dans cette direction. Les pharmaciens de la Kovag doivent ainsi également être membres de l'IPSA. " L'APB est partisane d'un tel système et nous voulons également nous diriger vers cette voie ", explique l'APB. " La moitié de nos membres suivent déjà sur base volontaire et sans contrainte des cours organisés par l'IPSA et la SSPF. Ils le font sans être rémunérés. Nous n'avons pas encore poussé l'idée d'une formation obligatoire tout simplement parce que nous avions d'autres priorités à faire passer avant ce dossier. Il suffit de penser à la réforme de la profession, les agréments et le nouveau système de rémunération. L'accréditation constitue assez logiquement l'étape suivante. Naturellement, nous ne pouvons le faire qu'en concertation avec les instituts de formation, lesquels joueront un rôle capital dans ce système. "