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Peur pour sa santé ou celle des proches, sommeil et alimentation perturbés, difficultés de concentration, augmentation de la consommation d'alcool, de tabac ou d'autres produits... L'épidémie du coronavirus peut mettre à mal la santé mentale de certains groupes à risque mais aussi des professionnels de santé engagés en première ligne.Les CDC américains proposent quelques solutions pour passer le cap :éviter une exposition excessive à la couverture médiatique du COVID-19 ;prendre soin de soi : respirer profondément, faire des étirements ou méditer, manger sainement et équilibré, faire régulièrement de l'exercice, bien dormir et éviter l'alcool et les drogues ;prendre le temps de se détendre et se rappeler que les émotions fortes vont s'estomper ;se connecter aux autres, partager ses préoccupations avec un ami ou un membre de la famille ;garder espoir et avoir des pensées positives.Les professionnels de santé doivent en outre pouvoir reconnaître les symptômes physiques (fatigue, maladie) et mentaux (peur, retrait, culpabilité) du stress traumatique secondaire ; prévoir du temps pour soi et sa famille pour récupérer de son implication pour répondre à l'épidémie ; avoir des activités plaisantes (famille, exercice physique, lecture...) ; et demander de l'aide si on se sent dépassé ou préoccupé par le fait que le COVID-19 affecte sa capacité à prendre soin de sa famille et de ses patients comme on le faisait avant l'épidémie.L'OMS a aussi communiqué sur la nécessité de gérer son stress face à cette crise et donne une série de conseils simples et rassurants pour les professionnels de santé : " Dans ces conditions, il est normal de se sentir sous pression. Gérer votre santé mentale et votre bien-être psychosocial pendant cette période est aussi important que de gérer votre santé physique. Ayez des stratégies d'adaptation comme assurer un repos et un répit suffisants pendant le travail ou entre les changements d'équipe, manger une nourriture suffisante et saine, faire de l'activité physique et rester en contact avec ses proches. Évitez par contre d'utiliser des stratégies inutiles comme l'abus d'alcool, de tabac ou d'autres substances ".Malheureusement, prévient l'OMS, certains travailleurs seront mis à l'écart par leur famille ou leur communauté en raison de la stigmatisation et de la peur, rendant la situation encore plus difficile à vivre. " Si possible, restez connecté avec vos proches, y compris par les moyens digitaux, tournez-vous vers vos collègues, votre chef ou d'autres personnes de confiance qui pourront vous apporter un support social, vos collègues vivent la même expérience que vous ". Il convient aussi de savoir comment apporter du support aux personnes affectées par le COVID-19, notamment quelles ressources proposer.Enfin, l'Organisation conseille également aux managers de faire attention au stress chronique de leurs équipes et de garder à l'esprit que la situation actuelle ne va pas se résoudre en une nuit et qu'il faut donc se concentrer sur les capacités professionnelles à long terme plutôt que sur les réponses répétées aux situations de crise à court terme.Outre une communication efficace et actualisée donnée à toute l'équipe, il faut assurer une rotation des travailleurs entre fonctions à haut stress et à stress réduit, autoriser les horaires flexibles... Sans oublier que les managers eux-mêmes doivent se protéger et être des modèles de stratégies d'autoprotection pour atténuer le stress. " Ce n'est pas un sprint, mais un marathon ", prévient l'OMS.