Prévention

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La meilleure manière de combattre le burn-out? Éviter d'en être victime! La lutte contre ce problème fait intervenir des facteurs qui dépendent du travailleur, d'autres qui relèvent de l'employeur ou de l'environnement professionnel... mais en tout état de cause, il est capital de prendre soin de soi, et ce aussi bien pour éviter le burn-out que pour le soigner lorsque le mal est fait. Manger sainement, bouger suffisamment et veiller à préserver un bon équilibre entre le temps dévolu au travail et à la vie privé est un bon début. Arrêtez aussi de vous tracasser, parlez de vos problèmes à vos collègues et faites-vous aider à temps pour vous épargner du stress inutile. L'employeur peut veiller à créer un environnement de travail motivant, à constituer une équipe stimulante, à donner suffisamment de feedback positif et à proposer des tâches intéressantes. Tous les patients ne parviendront pas à surmonter leur burn-out: même avec une bonne hygiène de vie et une aide adaptée, celui-ci reste en effet un facteur de risque de dépression et peut même être le déclencheur d'une crise chez les personnes qui souffrent déjà d'une dépression majeure sous-jacente. Nous mentionnons dans l'article principal de ce dossier une série d'éléments qui permettent de distinguer burn-out et dépression... mais dans les faits, il n'est pas toujours simple pour le médecin d'établir où l'un s'arrête et où l'autre commence, alors que c'est crucial parce que la prise en charge n'est pas la même. Les experts ne s'entendent pas non plus toujours sur les symptômes qui distinguent les deux problèmes. Pas étonnant, donc, que l'on trouve dans la littérature scientifique tant d'études consacrées aux interactions entre les deux! Si le burn-out s'est installé , il est important que la personne qui en souffre accepte qu'elle a un problème. Dans un second temps, il est judicieux de dresser l'inventaire des difficultés rencontrées et de les définir clairement pour ensuite s'attaquer pas à pas aux différentes facettes de la situation, en gardant à l'esprit que les problèmes mis en lumière ne seront pas tous résolus par une même approche ou technique. Les solutions rejoignent en partie celles qui peuvent être appliquées en prévention du burn-out. Certains patients seront capables de trouver par eux-mêmes le chemin de la guérison, d'autres auront besoin de l'aide d'un médecin de famille, psychologue, coach, etc. La prise en charge sera toujours définie à la mesure de l'individu, mais certains de ses aspects seront identiques chez la plupart des patients. Ainsi, un premier conseil est d'interrompre l'activité professionnelle, fût-ce temporairement. Une psychothérapie pourra s'avérer utile en présence de plaintes graves ; les antidépresseurs ne sont par contre indiqués que dans certains cas spécifiques et la prise de vitamines ou de suppléments alimentaires ne fait pas l'unanimité. Une part de l'effort doit toutefois être fait par la personne elle-même, une facette essentielle de la solution étant de prendre soin de soi. Le sport et les loisirs contribueront ainsi à la détendre et à lui redonner une énergie positive... et lorsque les symptômes lourds s'améliorent, réfléchir au timing et aux modalités d'une reprise du travail (fût-elle partielle) n'est pas forcément une mauvaise idée.