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Si tout va bien, à l'heure où vous lirez ces lignes, le baromètre covid sera repassé à l'orange et le moral à l'optimisme. Ce printemps plein d'espoir qui approche sera-t-il aussi celui de la renaissance tant attendue de la société? En tant que pharmacien, vous en avez sans doute bien besoin, après deux ans et pas moins de cinq vagues pandémiques! Un petit coup d'oeil en arrière nous apprend que la profession n'est pas franchement convaincue par la politique covid des deux années écoulées, du moins si l'on veut en croire la petite enquête que nous avons réalisée en ligne. Ce n'est pas étonnant vu la déferlante de mesures et d'émotions qu'a connue notre pays depuis ce 13 mars 2020 où a débuté le premier confinement, du "restez chez vous!" à la quête désespérée de masques buccaux en passant par la pénurie de gel hydro-alcoolique. Aberrations et vagues de panique aidant, les drames humains se multiplient, notamment dans les maisons de repos et de soins. Des traitements doivent être reportés. Entre-temps, les pharmaciens se mobilisent comme jamais auparavant, mettant les bouchées doubles pour se débrouiller avec les moyens du bord. Le temps passe, le ton se durcit, la bride se relâche. D'essais en erreurs, une stratégie de traçage se met en place. "Big Farma" développe de nouveaux vaccins à un rythme accéléré. Mais qui va les administrer? Le débat n'est pas clos et, parfois, les répliques acerbes fusent du côté du corps médical. Les discussions sans fin se poursuivent autour de la vaccination obligatoire, du CST, de la politique à deux vitesses et de la société post-covid. Ces deux dernières années, les politiciens (et les experts) ont plus d'une fois raté le coche - c'est du moins l'avis d'environ la moitié des pharmaciens qui ont répondu à notre enquête. Un peu plus d'indulgence pour la faillibilité humaine serait toutefois bienvenue, sachant à quel point cette pandémie a été une tempête sanitaire sans précédent. Personne n'aurait pu tout prévoir et la notion d'évolution constante des connaissances a vraiment pris tout son sens. Pour conclure, notre enquête révèle aussi que la crise sanitaire n'a finalement pas été, pour la plupart des répondants, dramatique au point de leur donner envie de mettre la clé sous la porte et de changer de métier. Heureusement, car la population a plus que jamais besoin de professionnels de santé accessibles comme les pharmaciens, véritables portes d'accès à des soins de qualité!