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" Il y a quand même une disparité entre francophones et néerlandophones, notamment au niveau des associations professionnelles. Cela reflète un dynamisme, les pharmaciens néerlandophones ont plus le goût de se retrouver pour discuter de grands sujets ", estime Philippe Parent, pharmacien à Woluwe-Saint-Lambert, à qui nous avons demandé de commenter les résultats de notre enquête. " Il est tout à fait logique que l'APB arrive en première place des associations professionnelles parce qu'il n'y a qu'elle qui a un réel pouvoir, c'est elle qui fait la majorité du travail quand il faut rencontrer les autorités ". Que dire des faibles velléités d'association ?" Fusionner peut être une solution mais ça ne se passe pas toujours bien. Il y a un risque de rapport de force, les conventions de fusion doivent être bien faites et délimitées dans le temps par rapport à l'envie de chacun. Les esprits doivent peut-être évoluer, mais une plus grosse structure c'est aussi plus lourd à porter. Enfin, il y a une volonté des comptables de toujours vouloir développer le chiffre d'affaires, mais il faut peut-être réapprendre à se contenter de ce que l'on a... " 40% des pharmaciens de référence ne se concertent jamais avec le médecin généraliste..." Cela me paraît énorme. Ceci dit, la disponibilité des médecins pose parfois problème et il peut donc y avoir du découragement. Le pharmacien de référence reste un beau cheval de bataille. Idem pour les CMP qui sont toujours intéressantes mais il n'y a rien de pire que d'assister à des réunions qui restent stériles : il faut trouver localement des pharmaciens qui portent le fanion, fixer des objectifs et se revoir régulièrement "." Ensuite, il faut aussi parler du malaise des pharmaciens par rapport à la négligence des médecins : tous les jours, je dois corriger quelque chose sur une ordonnance. Ce n'est pas normal. Et depuis que les prescriptions sont électroniques c'est encore pire qu'avant. Contrairement aux pharmaciens, les médecins travaillent avec des bases de données différentes, ils prescrivent des produits qui n'existent plus, des conditionnements qui n'existent pas... "