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Le marché de l'immobilier, encore au sommet de sa forme il y a deux mois, subit de plein de fouet la crise du Covid-19. En deux mois, le marché a basculé. Les prix vont même reculer pour la première fois depuis 1983 annonçait en avril la KBC. La banque s'attend à une baisse des prix du logement de 3% en 2020 et de 2 % en 2021, avant une lente embellie par la suite. Conséquence de cette baisse immobilière, les taux augmentent. Chez Keytrade Bank, par exemple, la hausse a atteint près de 1% en 15 jours, passant de 1,39% sur 25 ans au 24 mars à 2,12% sur 25 ans au 6 avril. Au 13 mai, les taux sont par contre redescendus à 1,43% sur 25 ans. Autant dire que le marché est actuellement très versatile. Les banques ne sont pas rassurées pour autant, et ont donc décidé de durcir leurs conditions d'octroi. Par exemple, les banques sont désormais plus enclines à financer le projet sur une base de 100% en hypothèque et non en 50% mandat, 50% hypothèque. " Les banques craignent effectivement qu'une bulle immobilière éclate ", nous confie un expert hypothécaire chez Keytrade Bank. Il s'agit donc de dire au revoir à des économies substantielles, de l'ordre de 1.000 par tranche de 150.000 empruntés. " L'impact est toutefois moindre si l'on considère cette somme sur 15 ans. " Autre impact de la crise : il faut désormais prouver que l'on a les reins suffisamment solides pour emprunter. Autrement dit, prouver une épargne suffisante pour couvrir une éventuelle carence due, par exemple, à la perte de revenus à cause du Covid-19. Il ne s'agit pas d'atteindre une épargne de 25.000 euros, seuil en dessous duquel est accordé le report de six mois à cause du coronavirus, mais le plus souvent d'atteindre un montant équivalent à six mensualités du prêt hypothécaire pour éviter autant que faire se peut l'appel au joker.