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Le "One health" jusque dans votre assiette? Ce concept de "santé planétaire" lie intimement le triptyque composé de la santé humaine, de la santé animale et de la santé environnementale. Co-présidée par les professeurs Walter Willett et Johan Rockström, la Commission EAT-Lancet réunit 19 commissaires et 18 co-auteurs provenant de 16 pays différents, dotés d'expertise dans divers domaines, dont la santé humaine, l'agriculture, les sciences politiques et environnementales. Dans un rapport de 2019, cette Commission propose l'adoption de régimes alimentaires sains issus de systèmes alimentaires durables, de manière à préserver notre planète et d'améliorer la santé de milliards de personnes. Les recommandations du rapport se structurent selon trois grands axes: 1. Adopter un régime alimentaire où les végétaux dominent. Les assiettes devraient donc être remplies de légumes, de fruits, de légumineuses, de céréales complètes, de noix, etc. ; 2. Modérer la consommation des fruits de mer et de la volaille ; 3. Limiter au maximum la viande rouge, les sucres ajoutés et les graisses saturées. Selon certaines recherches, ce régime pourrait être associé à un moindre risque de développement de dépression, d'anxiété et de syndromes anxieux. On pense qu'à l'instar du régime méditerranéen, le régime EAT-Lancet est susceptible de diminuer les marqueurs de l'inflammation. Ce qui est plutôt favorable au cerveau et à la santé mentale chez l'humain. Il pourrait également avoir un effet bénéfique sur le microbiome intestinal et pourrait donc aussi favoriser un bon axe intestin-cerveau et préserver la santé mentale. Plusieurs études ont déjà montré qu'une plus grande adhésion au régime EAT-Lancet est associée à un plus faible risque de développement de maladies telles que le diabète de type 2, les AVC ou les cardiopathies ischémiques. Les données de l'étude EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition) ont démontré qu'une plus forte adhésion au régime EAT-Lancet permettrait de réduire de plus de 50% les émissions de gaz à effet de serre liées à l'alimentation et jusqu'à 62% liées à l'utilisation des terres. C'est un régime dont on devrait entendre parler dans les années qui viennent. À suivre donc.