Les pharmaciens ne semblent pas trop se préoccuper du thème de l'euthanasie, du moins c'est ce qu'on pourrait déduire du faible nombre de réponses à notre sondage. Il s'en dégage tout de même quelques résultats tranchés.

Plus de quatre collègues sur dix (44%) estiment ainsi ne pas être suffisamment au courant de la réglementation relative à l'euthanasie ou formés à ce sujet. Un groupe légèrement plus petit (41%) se juge adéquatement informé ; 15% des répondants n'ont pas d'avis.

À la question de savoir si la législation actuelle sur l'euthanasie devrait être restreinte et exclure les patients non terminaux confrontés à des souffrances psychologiques, une nette majorité (72%) se dégage en faveur du " non " ; un cinquième des répondants sont sans avis. Un peu plus de la moitié (59%) estime par ailleurs que la législation pourrait être élargie aux personnes atteintes de démence, même s'il y a là aussi beaucoup d'indécis (31%).

Assez disponible ?

En tant que pharmacien, avez-vous la possibilité de discuter de l'euthanasie avec le médecin traitant ? Sept répondants sur dix (69%) estiment que oui, 26% répondent par la négative. Cinq sur dix sont par ailleurs bien au fait du rôle des équipes palliatives à domicile, tandis qu'un peu moins de la moitié (46%) se juge mal informée à ce sujet.

La moitié des pharmaciens ayant répondu à notre sondage délivrent des produits euthanasiants une fois par an, 13% deux fois par an, 11 % trois fois ou davantage et 11% jamais. Un peu moins de la moitié (46%) déclare par ailleurs que ces produits ne sont pas assez disponibles ; 36% estiment qu'il n'y a pas de problème à ce niveau et 18% sont sans avis.

Un goût amer

Il est toutefois clair que le récent procès d'assises laisse un goût amer, comme l'avait déjà révélé une enquête comparable réalisée dans le corps médical par nos collègues du Journal du médecin. Dans ce premier sondage, plus de la moitié des répondants déclaraient craindre que les médecins ne refusent, dans le futur, de rendre un avis ou de pratiquer l'euthanasie chez des patients non terminaux confrontés à des souffrances psychologiques.

Les pharmaciens sont du même avis : plus de huit sur dix (82%) estiment que ce procès provoque une insécurité juridique pour les médecins et 56% craignent également qu'il ne suscite un sentiment d'insécurité et d'anxiété dans l'opinion publique.

Enfin, plus de deux tiers (67%) de nos répondants pharmaciens estiment qu'une évaluation de la loi sur l'euthanasie s'impose. Deux sur dix à peine trouvent que ce n'est pas nécessaire, 13% ne se prononcent pas.

Ce sondage sur l'euthanasie a été organisé en ligne par le Pharmacien/de Apotheker, du 28 janvier au 4 février. 39 pharmaciens ont réagi (26 néerlandophones et 13 francophones). Vu le faible nombre de répondants, cette enquête n'a aucune prétention scientifique.

Les pharmaciens ne semblent pas trop se préoccuper du thème de l'euthanasie, du moins c'est ce qu'on pourrait déduire du faible nombre de réponses à notre sondage. Il s'en dégage tout de même quelques résultats tranchés.Plus de quatre collègues sur dix (44%) estiment ainsi ne pas être suffisamment au courant de la réglementation relative à l'euthanasie ou formés à ce sujet. Un groupe légèrement plus petit (41%) se juge adéquatement informé ; 15% des répondants n'ont pas d'avis.À la question de savoir si la législation actuelle sur l'euthanasie devrait être restreinte et exclure les patients non terminaux confrontés à des souffrances psychologiques, une nette majorité (72%) se dégage en faveur du " non " ; un cinquième des répondants sont sans avis. Un peu plus de la moitié (59%) estime par ailleurs que la législation pourrait être élargie aux personnes atteintes de démence, même s'il y a là aussi beaucoup d'indécis (31%).En tant que pharmacien, avez-vous la possibilité de discuter de l'euthanasie avec le médecin traitant ? Sept répondants sur dix (69%) estiment que oui, 26% répondent par la négative. Cinq sur dix sont par ailleurs bien au fait du rôle des équipes palliatives à domicile, tandis qu'un peu moins de la moitié (46%) se juge mal informée à ce sujet.La moitié des pharmaciens ayant répondu à notre sondage délivrent des produits euthanasiants une fois par an, 13% deux fois par an, 11 % trois fois ou davantage et 11% jamais. Un peu moins de la moitié (46%) déclare par ailleurs que ces produits ne sont pas assez disponibles ; 36% estiment qu'il n'y a pas de problème à ce niveau et 18% sont sans avis.Il est toutefois clair que le récent procès d'assises laisse un goût amer, comme l'avait déjà révélé une enquête comparable réalisée dans le corps médical par nos collègues du Journal du médecin. Dans ce premier sondage, plus de la moitié des répondants déclaraient craindre que les médecins ne refusent, dans le futur, de rendre un avis ou de pratiquer l'euthanasie chez des patients non terminaux confrontés à des souffrances psychologiques.Les pharmaciens sont du même avis : plus de huit sur dix (82%) estiment que ce procès provoque une insécurité juridique pour les médecins et 56% craignent également qu'il ne suscite un sentiment d'insécurité et d'anxiété dans l'opinion publique.Enfin, plus de deux tiers (67%) de nos répondants pharmaciens estiment qu'une évaluation de la loi sur l'euthanasie s'impose. Deux sur dix à peine trouvent que ce n'est pas nécessaire, 13% ne se prononcent pas.