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Un art qui est un peu l'affiche, la carte postale ou le poster d'alors.Orpheline de toiles de Bruegel, l'expo déploie un panel de gravures, en faisant l'historique jusqu'à sa floraison dans les Pays-Bas espagnols : de Dürer à Gossaert, en passant par Pieter Coecke van Aelst, beau- père de Bruegel, Goltzius dans les thématiques religieuses, l'expo parvient à l'oeuvre de Pierre qui apparaît dans la section l'invention du paysage.Bon, bien sûr, souvent la mention d'après est de rigueur, le graveur n'étant pas le peintre, l'estampe n'étant pas une toile. N'empêche lorsque Joannes et Lucas van Doetecum reproduisent la kermesse de la Saint-Georges à voir à Cassel sous le pinceau de Jan Bruegel, on est en pays (flamand) de connaissance. Et si les fameux "Proverbes" font défaut dans la partie consacrée à la satire, on est étonné de trouver dans l'espace dédié aux oeuvres dans le sillage de Bosch, des gravures de Bruegel plus délirantes encore dans les créatures qu'elle met en scène que celles de Jérôme, notamment dans "La patience".L'estampe au temps de Bruegel, permet de pénétrer l'oeuvre du maître dans une vision bi-chrome : une exposition qui ne manque pas de relief, mais certainement de couleurs, élément indissociable du travail de ce génie renaissant.