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Les parents sont généralement satisfaits des effets de la médication actuelle sur les symptômes du TDAH, reconnaît la chercheuse. " Mais d'autre part, ils s'inquiètent des effets secondaires comme les maux de tête, de ventre, le manque d'appétit et les insomnies."Il existe actuellement d'autres applications potentielles pour traiter la maladie. Le TDAH est associé à des troubles du système immunitaire, pouvant expliquer pourquoi les patients concernés souffrent plus souvent d'asthme, d'allergie alimentaire ou d'otite.Les résultats de recherche aujourd'hui disponibles ne sont pas tout à fait clairs, mais ils attestent quand même, chez les enfants souffrant de TDAH, d'une forme légère d'inflammation et d'un stress oxydatifaccru, deux processus qui se stimulent mutuellement. L'hypothèse repose sur le fait qu'ils sont conjointement responsables de la neurotransmission défaillante, caractéristique du TDAH. Des marqueurs d'inflammation et d'une augmentation du stress oxydatif peuvent être mis en évidence dans le sang et les urines d'enfants atteints de TDAH.Mais pourquoi devrait-on combattre ces processus à l'aide d'extrait d'écorce d'arbre ? " Les parents recherchent souvent une méthode plus naturelle pour soigner leur enfant ", indique le Pr Verlaet. " Nous travaillons avec un extrait préparé à base d'écorce de pin maritime ( Pinus pinaster), qui contient des procyanidines, une sous-classe des polyphénols. Ils ont une action bénéfique sur le fonctionnement du système immunitaire et combattent le stress oxydatif. Cette double action revêt un avantage potentiel : rompre le cercle vicieux entre inflammation et stress oxydatif. Les participants à notre étude recevront un extrait d'écorce standard, comprenant entre 65% et 75% de procyanidines. "Des résultats prometteurs ont déjà été enregistrés dans le traitement du TDAH avec cet extrait d'écorce standardisé. Certes, une première étude menée auprès de sujets adultes n'a montré aucun effet par rapport à un placebo1." Mais un médicament classique avec lequel on le comparaît n'a pas donné d'effet non plus ", relativise Annelies Verlaet. " Il s'agissait d'une petite étude au cours de laquelle de faibles doses ont été administrées. C'était probablement trop court et les doses étaient trop faibles. "Une étude slovaque a par ailleurs mis en avant un résultat plus concluant, avec un effet à la fois sur l'hyperactivité et sur l'attention.2 Toutefois, aucune comparaison n'a été établie avec les médicaments habituels. L'étude anversoise souhaite apporter ce changement : il sera comparé à la fois avec un placebo et une médication classique. Les enfants seront suivis pendant 10 semaines.