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" Les gens ont confiance en leurs pharmaciens et ils s'y rendent en quelques minutes, même dans les régions reculées. Cette accessibilité dépasse celle des autres prestataires de soins ", explique Nick Kaya, vice-président de la National Pharmacy Association (NPA). Entre le 29 octobre et le 2 novembre derniers, la NPA a interrogé 2.000 personnes sur leur santé pendant la pandémie. Les médecins généralistes doivent respecter certaines recommandations, notamment faire moins de consultations. Par conséquent, la seule option qui reste aux patients est la pharmacie locale. Environ 35% des répondants ont indiqué s'y être rendu parce qu'ils n'avaient pas pu avoir un rendez-vous chez leur médecin. Un peu plus de quatre sur dix sont allés chez leur pharmacien pour une maladie bénigne (voir encadré). Ce n'est pas le fruit du hasard si, depuis le 1er novembre, les médecins généralistes sont autorisés à aiguiller téléphoniquement leurs patients vers une pharmacie lorsqu'ils souhaitent une consultation pour une de ces affections mineures. Un tiers des visites en pharmacie concernait la délivrance de médicaments sur ordonnance. Un élément marquant: près d'une personne sur dix (8%) s'est rendue chez le pharmacien pour un problème mental. Enfin, pendant la pandémie, 70% des adultes britanniques se sont rendus dans une pharmacie. Pour Nick Kaye, l'importance du pharmacien dans la première ligne n'est pas à négliger: " Alors que certains professionnels de santé ont dû limiter leurs soins, les portes des pharmaciens sont restées ouvertes ". Le Dr Martin Marshall, porte-parole de l'association des médecins généralistes, a également réagi aux résultats de l'enquête: " Nous ne connaissons pas l'état de santé des patients ayant pris part à l'enquête, mais nous savons qu'une visite chez le pharmacien était pertinente pour certains d'entre eux. Si c'est cliniquement nécessaire, il est important que les patients sachent que si les téléconsultations ne sont pas possibles, une consultation en face à face peut être planifiée de la manière la plus sûre possible ".National Pharmacy Association The Pharmaceutical Journal