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Manger du poisson gras pendant la grossesse serait bénéfique pour le développement de la vue et des fonctions cérébrales de l'enfant à naître. C'est ce que révèle une étude menée par K. Laitinen de l'université de Turku (Finlande). Elle a analysé l'alimentation des mères pendant la grossesse en tenant compte d'autres facteurs tels que le poids, la glycémie, la tension artérielle, le tabagisme. Elle s'est concentrée sur les apports en acides gras polyinsaturés à longue chaîne dans l'alimentation maternelle et le sérum sanguin de la mère et des enfants à l'âge d'un mois. Des évaluations de la vue des enfants à l'âge de 2 ans ont été réalisées, il en ressort que les enfants dont les mères ont mangé du poisson 3 fois par semaine ou plus s'en sortent mieux. Cette observation est à mettre en parallèle avec le taux sérique de phospholipides. Ceci ne fait que confirmer ce que l'on savait déjà: les acides gras polyinsaturés à longue chaîne sont indispensables à la formation des cellules nerveuses, notamment de celles associées à la rétine et à la vision. Ces acides gras jouent également un rôle important dans la formation des synapses indispensables à la communication entre les neurones du système nerveux. Cependant, le Conseil Supérieur de la Santé recommande de consommer du poisson gras une fois par semaine en variant les espèces et les origines. Pour les femmes enceintes ou allaitantes, il est conseillé de limiter certains poissons pour des raisons toxicologiques (espadon, thon frais, carpe, anguille, brochet...). Pour le Club européen des diététiciens de l'enfance, il convient de limiter la consommation des poissons qui ont tendance à être fortement contaminés en méthylmercure à 150g/semaine. Les acides gras essentiels fournissent de l'énergie et aident à construire les organes du foetus. Les oméga 3, et plus particulièrement le DHA, ont leur importance dans le développement du cerveau, des nerfs et des yeux surtout lors du 1er trimestre de la grossesse. De même l'acide arachidonique synthétisé à partir de l'acide linoléique (oméga 6) se retrouve également dans les cellules nerveuses des foetus et nouveau-nés. On en trouve dans la viande et les volailles, les jaunes d'oeufs, les poissons gras. Si on relève peu de carences en oméga 6, il n'en va pas de même pour les oméga 3, l'alimentation moderne étant souvent trop pauvre en cet élément. Outre les poissons gras, certaines huiles végétales, l'avocat, les noix, les graines en sont riches. Si la choline est un nutriment que l'organisme peut synthétiser à partir de la glycine, les apports alimentaires sont importants pour obtenir un taux correct. Elle se trouve dans la viande, les volailles, le poisson, les oeufs, les produits laitiers, les légumes de la famille des crucifères, le soja, les haricots, les graines, les noix.... Elle soutient la structure et la fonction du cerveau et de la moelle épinière pendant le développement foetal et une supplémentation en choline durant la grossesse pourrait optimiser certaines fonctions cognitives chez le nourrisson comme le traitement de l'information. C'est ce que suggère une étude américaine qui a testé des nourrissons dont la mère a reçu ou non un supplément de choline pendant la grossesse. Mais on ne connaît rien de la durabilité des bons résultats observés. Ceux-ci seraient-il dus à une meilleure perception des informations conduites par les neurones cholinergiques? Ou bien à une meilleure conduction nerveuse grâce à une richesse accrue des membranes neuronales en phospholipides dérivés de la choline? Il est cependant établi que la choline est un nutriment essentiel qui participe au développement du cerveau du foetus et par conséquent, il est conseillé aux femmes enceintes de privilégier les aliments qui en sont riches. Grand classique des compléments destinés à la grossesse, l'acide folique ou vitamine B9 est indispensable au bon déroulement du développement foetal. Elle est surtout indispensable lors du premier trimestre de grossesse car elle contribue à la formation correcte du système nerveux du futur enfant et à la fermeture du tube neural qui n'est autre que l'embryon du système nerveux central et qui a lieu dès les premières semaines de grossesse. Une carence peut entraîner un spina bifida et entraîner de graves handicaps physiques ou mentaux. En Belgique, le risque de donner naissance à un enfant atteint de spina bifida est de 1/1000 or, des suppléments d'acide folique peuvent le réduire de 50%. Vu la précocité de la formation du système nerveux, la future mère apprend souvent sa grossesse alors que cette étape cruciale est déjà passée. C'est pourquoi il est conseillé de prendre des suppléments d'acide folique 2 à 3 mois avant la conception. Des suppléments contenant 0,4mg seront donc administrés quotidiennement au moins jusqu'à 12 semaines de grossesse Les principales sources alimentaires sont les légumes verts foncés, les légumineuses et les fruits de couleur orange. L'alimentation de la femme enceinte est un élément clé. Tant les micro que les macronutriments sont essentiels pour préserver la bonne santé de la mère et assurer le développement harmonieux de l'enfant à naître. Les choix alimentaires de la future maman doivent être réfléchis mais ils seront également soutenus par la prise de vitamines et minéraux spécifiques à la grossesse afin d'assurer des apports suffisants et d'éviter les carences.