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Les seuls chiffres récents que le cabinet De Block a pu nous fournir concernant la vente d'autotests dans les officines publiques portaient sur le test de dépistage du VIH, qui est aussi de loin le plus utilisé. Les pharmaciens en ont vendu 1.744 au cours des deux derniers mois de l'année 2016, 6.466 en 2017, 4.896 en 2018 et 2.352 au cours des six premiers mois de l'année dernière. Dans les officines publiques et les pharmacies en ligne "officielles", le prix d'un autotest de dépistage du VIH tourne autour de 25 euros en moyenne. Ils sont disponibles en vente libre et ce n'est pas un hasard, commente le cabinet De Block: " Pour obtenir une prescription du médecin de famille, il faut une consultation... et pourquoi envisager un autotest alors que le généraliste peut tout aussi bien faire une prise de sang ? Dans un tel scénario, la plus-value des autotests en termes d'accessibilité serait limitée."Le cabinet souligne néanmoins qu'un résultat positif à un autotest réalisé à l'officine devra être confirmé par un second, idéalement réalisé par le généraliste ou dans un centre de référence sida.Globalement, les tests de dépistage du VIH réalisés à l'officine restent toutefois un phénomène relativement marginal lorsqu'on rapporte les chiffres à ceux des tests "classiques": il y a deux ans, ceux-ci étaient au nombre de 729.603, soit 64 pour 1.000 habitants. Environ 70% de ces tests classiques sont réalisés dans des centres de référence sida. Précisons encore qu'en 2018, la proportion de cas de VIH non diagnostiqués s'élevait à 9,1% ; sur 19.123 personnes infectées par le VIH selon les estimations, 1.747 le ne seraient donc à leur insu.