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Les autotests médicaux ne sont officiellement autorisés dans notre pays que depuis novembre 2016 et, jusqu'ici, il n'existe guère de chiffres à ce sujet. Plus précisément, " les données existent mais ne sont pas diffusées parce qu'elles sont commercialisées par IQVIA ", précise le président de l'APB Lieven Zwaenepoel - une information confirmée par l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS). Logique : les autotests médicaux sont des produits en vente libre, qui ne font pas l'objet d'une collecte de données par les autorités.Nous en sommes donc réduits à nous baser sur les informations fournies en janvier 2019 par la ministre Maggie De Block (Open VLD) en réponse à une question parlementaire posée... un an plus tôt ( !) par la députée - aujourd'hui ministre - Nathalie Muylle (CD&V). Les statistiques fournies par la ministre nous apprennent qu'en novembre/décembre 2016, seuls étaient disponibles sur le marché des tests de dépistage du VIH et de la consommation de drogues, qui ont été utilisés respectivement à 1.744 et 188 reprises. En 2017, on a ensuite vu apparaître une multitude d'autres produits. À côté de ceux que nous venons de mentionner, ce sont surtout les tests pour la prévention du cancer du côlon, le dépistage des infections urinaires et la mesure du taux de cholestérol qui ont rencontré un franc succès (lire en page 2).Globalement, les associations de médecins (de famille) sont passablement sceptiques vis-à-vis de ces autotests. La réponse de la ministre De Block (elle-même généraliste) à Nathalie Muylle était toutefois plutôt positive. D'après elle, ces tests ont leur place dans une approche axée sur la prévention et l'implication accrue des patients. " Un traitement précoce revêt une grande importance pour la qualité de la trajectoire de soins et est une source d'économies pour la sécurité sociale. "Il faut toutefois - bien évidemment - que les tests concernés soient cliniquement pertinents et d'une qualité analytique suffisante pour éviter les faux positifs et négatifs. " Pour autant que ces conditions soient réunies, les autotests médicaux ont une plus-value pour la santé publique ", a conclu la ministre.