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Il existe en effet pour la majorité des médicaments en rupture de stock des alternatives thérapeutiques. De plus, la liste des indisponibilités tient également compte de la taille des conditionnements : lorsqu'il n'est pas possible de se procurer un produit donné en boîtes de 10 ou de 20 comprimés, cette spécialité y figurera donc deux fois.D'après Maggie De Block (et le responsable de l'AFMPS Xavier De Cuyper a tenu le même discours devant la Commission Santé publique de la Chambre), les médicaments pour lesquels il n'existe vraiment pas d'alternative équivalente ne sont donc finalement qu'au nombre de quatre : un psychotrope utilisé dans le traitement de la maniaco-dépression et du trouble bipolaire, deux produits à base de plasma sanguin (qu'il convient d'utiliser de façon parcimonieuse et extrêmement ciblée, souligne la ministre) et un antibiotique pour lequel il y a un problème de matières premières.Il n'y a donc pas péril en la demeure, même si Maggie De Block reconnaît que les indisponibilités engendrent pour les prestataires et les patients des complications pratiques à ne pas sous-estimer. Il n'est en effet pas toujours évident pour les patients de changer de traitement et un switch entraîne des tracasseries administratives pour les médecins et pharmaciens.La ministre continue donc à chercher activement des solutions, tout en soulignant que ce problème ne concerne pas que notre pays - l'an dernier, nos voisins néerlandais ont par exemple été confrontés à des pénuries pour 769 médicaments. La Belgique a fait inscrire la question à l'agenda international, a-t-elle encore souligné, ce qui a notamment eu pour effet que l'OCDE planche actuellement sur un rapport avec des recommandations stratégiques.