Ces dernières semaines, votre sang n'a certainement fait qu'un tour devant la tournure des événements. Plus d'une fois, les pharmaciens ont été négligés durant la crise actuelle. Au début du lockdown, ils étaient les seuls, avec les magasins d'alimentation, à garder leur "boutique" ouverte. Durant les premières semaines, il a fallu se jeter à l'eau sans équipement de protection: des écrans en plexi fabriqués à la hâte, des bacs de rangement vides pour garder les clients à une distance d'un mètre et demi, des affiches placardées sur les devantures annonçant le manque de gel pour les mains ou de masque...

Le sommet a été atteint lorsque les autorités ont annoncé il y a deux semaines que les masques chirurgicaux allaient pouvoir être vendus dans les supermarchés!

Ces dernières semaines, de nombreux pharmaciens ont dû renvoyer les clients chez eux les mains vides: les masques étaient rares et certaines fournitures s'épuisaient rapidement. La situation était telle que les autorités ont décidé que les gels et les masques buccaux - qui étaient devenus très rares entre-temps - ne seraient plus délivrés que sur prescription par le pharmacien...

Afin de diffuser le plus largement possible les masques buccaux disponibles - désormais obligatoires dans certains endroits, comme dans les transports en commun et les écoles -, le gouvernement a décidé de les distribuer via les supermarchés.

Un nouveau coup de couteau dans le dos des pharmaciens qui sont en première ligne depuis le début de la crise du coronavirus et qui sont désormais jetés aux oubliettes sans aucune explication.

Les pharmaciens attendent toujours une compensation financière et plus de reconnaissance de la part du gouvernement

Le baromètre de la VUB, qui examine l'impact du Covid-19 sur les pharmacies belges deux fois par semaine, révèle que les masques des supermarchés sont souvent des exemplaires de type 1, de mauvaise qualité. Si les citoyens veulent un masque de meilleure qualité et recevoir des explications de la part d'un expert, ils doivent se rendre chez leur pharmacien, car la qualité des masques dans les supermarchés n'a pas été vérifiée, dit-on.

Nos voisins du Sud l'ont bien compris: un sondage en ligne indique qu'à peine 9% des Français font confiance aux supermarchés pour acheter des masques buccaux, tandis que 82% font pleinement confiance aux pharmacies. Dans notre pays, cette prise de conscience existe également: certains supermarchés prennent l'initiative d'envoyer leurs clients à la pharmacie pour acheter des masques buccaux. Un geste louable. Et un certain nombre de pharmacies distribuent désormais du matériel de protection gratuitement en signe de protestation. On n'imagine pas les supermarchés faire de même...

Le baromètre de la VUB apprend également que plus d'une visite en pharmacie sur deux est liée au Covid-19. Les pharmaciens sont toujours fréquemment consultés par téléphone, trois fois plus qu'en temps normal, pour obtenir des conseils et des informations. Le nombre de visites à la pharmacie n'a que légèrement diminué par rapport aux périodes habituelles. Par conséquent, les pharmaciens passent une bonne partie de leur temps à répondre à des questions concernant le SARS-CoV-2. Par contre, ils attendent toujours une compensation financière et plus de reconnaissance de la part du gouvernement.

A l'instar du Pape (voir page 5), la ministre Maggie De Block a tenté de rattraper son retard en postant une vidéo sur Twitter afin de remercier les pharmaciens pour leur engagement continu et leur professionnalisme lors du confinement. " Il était temps ", direz-vous. Espérons que son message soit sincère.

Ces dernières semaines, votre sang n'a certainement fait qu'un tour devant la tournure des événements. Plus d'une fois, les pharmaciens ont été négligés durant la crise actuelle. Au début du lockdown, ils étaient les seuls, avec les magasins d'alimentation, à garder leur "boutique" ouverte. Durant les premières semaines, il a fallu se jeter à l'eau sans équipement de protection: des écrans en plexi fabriqués à la hâte, des bacs de rangement vides pour garder les clients à une distance d'un mètre et demi, des affiches placardées sur les devantures annonçant le manque de gel pour les mains ou de masque...Le sommet a été atteint lorsque les autorités ont annoncé il y a deux semaines que les masques chirurgicaux allaient pouvoir être vendus dans les supermarchés! Ces dernières semaines, de nombreux pharmaciens ont dû renvoyer les clients chez eux les mains vides: les masques étaient rares et certaines fournitures s'épuisaient rapidement. La situation était telle que les autorités ont décidé que les gels et les masques buccaux - qui étaient devenus très rares entre-temps - ne seraient plus délivrés que sur prescription par le pharmacien... Afin de diffuser le plus largement possible les masques buccaux disponibles - désormais obligatoires dans certains endroits, comme dans les transports en commun et les écoles -, le gouvernement a décidé de les distribuer via les supermarchés. Un nouveau coup de couteau dans le dos des pharmaciens qui sont en première ligne depuis le début de la crise du coronavirus et qui sont désormais jetés aux oubliettes sans aucune explication.Le baromètre de la VUB, qui examine l'impact du Covid-19 sur les pharmacies belges deux fois par semaine, révèle que les masques des supermarchés sont souvent des exemplaires de type 1, de mauvaise qualité. Si les citoyens veulent un masque de meilleure qualité et recevoir des explications de la part d'un expert, ils doivent se rendre chez leur pharmacien, car la qualité des masques dans les supermarchés n'a pas été vérifiée, dit-on. Nos voisins du Sud l'ont bien compris: un sondage en ligne indique qu'à peine 9% des Français font confiance aux supermarchés pour acheter des masques buccaux, tandis que 82% font pleinement confiance aux pharmacies. Dans notre pays, cette prise de conscience existe également: certains supermarchés prennent l'initiative d'envoyer leurs clients à la pharmacie pour acheter des masques buccaux. Un geste louable. Et un certain nombre de pharmacies distribuent désormais du matériel de protection gratuitement en signe de protestation. On n'imagine pas les supermarchés faire de même... Le baromètre de la VUB apprend également que plus d'une visite en pharmacie sur deux est liée au Covid-19. Les pharmaciens sont toujours fréquemment consultés par téléphone, trois fois plus qu'en temps normal, pour obtenir des conseils et des informations. Le nombre de visites à la pharmacie n'a que légèrement diminué par rapport aux périodes habituelles. Par conséquent, les pharmaciens passent une bonne partie de leur temps à répondre à des questions concernant le SARS-CoV-2. Par contre, ils attendent toujours une compensation financière et plus de reconnaissance de la part du gouvernement. A l'instar du Pape (voir page 5), la ministre Maggie De Block a tenté de rattraper son retard en postant une vidéo sur Twitter afin de remercier les pharmaciens pour leur engagement continu et leur professionnalisme lors du confinement. " Il était temps ", direz-vous. Espérons que son message soit sincère.