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La majorité des pays européens voient diminuer leur nombre d'officines, le Portugal étant l'un des rares à avoir enregistré l'an dernier une (très) légère augmentation. L'Allemagne n'échappe pas à cette tendance qui se dessine clairement depuis 2009 : les chiffres provisoires pour cette année (-1,65 % fin septembre) devront probablement encore être revus (sensiblement) à la hausse au 31 décembre, et la barre des 19.000 officines se rapproche lentement mais sûrement.Au mois de juin, un expert de l'une des principales fédérations professionnelles du pays avait encore déclaré dans la presse que quelque 2.200 pharmacies allemandes seraient amenées à fermer leurs portes au cours de la décennie à venir.Les raisons pour lesquelles tant d'officines allemandes ferment leurs portes n'étonneront sans doute personne. Nombre d'entre elles ont vu fondre comme neige au soleil leurs marges sur un grand groupe de médicaments dont les prix ne cessent de diminuer, comme chez nous, et il n'est pas rare que cette baisse des prix maximums soit encore plus marquée en Allemagne qu'en Belgique. S'ajoute à cela que les coûts en personnel s'élèvent en moyenne à 10,7 % du chiffre d'affaires, ce qui est particulièrement difficile à gérer pour les officines qui doivent aussi délivrer des produits coûteux - un groupe qui devient plus important d'année en année.La combinaison de nombreux médicaments de moins en moins chers (avec des marges quasi inexistantes) et d'un groupe croissant de produits très coûteux que le pharmacien doit lui-même pré financer pèse donc très lourd sur les finances des officines allemandes...