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Pendant la grossesse, le besoin en acide folique double et passe de 200-300µg à 400µg par jour. " En outre, son effet préventif sur la malformation du tube neural est démontré. Comme l'alimentation seule ne peut couvrir ces besoins augmentés, il est recommandé aux femmes (désireuses d'être) enceintes de prendre un complément quotidien de 400µg d'acide folique. Et ce au moins un mois avant et trois mois après la conception. Ce timing est essentiel dans la mesure où il correspond à la période de formation foetale sensible, à savoir la fermeture du tube neural qui a lieu au 28e jour de vie conceptuelle (autour de la 6e semaine de grossesse) ", précisent les Recommandations nutritionnelles du CSS. Le Conseil ajoute que " cette couverture doit cependant être poursuivie plus longtemps, car d'autres malformations plus rares sensibles à l'acide folique peuvent survenir surtout entre la 8e et 12e semaine de grossesse. En pratique, il convient de couvrir tout le premier trimestre de la grossesse avec un complément suffisamment dosé. Même si un effet positif d'une complémentation plus longue a été évoqué, il n'existe pas d'éléments suffisamment probants pour prolonger la prise d'acide folique ". Au menu de la femme enceinte, on trouvera donc des aliments riches en acide folique: -les légumes vert foncé (épinards, cresson, choux de Bruxelles, brocolis...). -les légumineuses (lentilles (oranges, vertes, noires), haricots secs, fèves, pois chiches...). -les agrumes (oranges, clémentines...). En deux mots: consommez des légumineuses et choisissez les légumes les plus verts possibles... " Des déficits maternels, causes de déficits in utero et d'apports insuffisants durant l'enfance, peuvent causer un retard de croissance, des malformations du squelette et augmentent le risque de fracture de la hanche lors du vieillissement. Or, le déficit en vitamine D chez la femme enceinte est fréquent dans notre pays et les pays peu ensoleillés ainsi que dans les régions où la fortifications des produits laitiers en vitamine D n'est pas courante. Ces situations compromettent d'emblée un apport adéquat en vitamine D dès la naissance et durant la période d'allaitement ", précise le CSS. De son côté, le Club Européen des diététiciens de l'Enfance (Cede) conseille d'envisager un dosage du 25(OH)D sérique chez les personnes à risque d'une insuffisance en vitamine D comme les femmes enceintes qui accouchent en hiver ou au printemps, celles qui ne s'exposent pas au soleil, celles en surpoids ou encore celles à forte pigmentation cutanée et vivant dans les pays du Nord. Le complément en vitamine D se prend au moment du repas complet. Chez la femme enceinte, un déficit en fer peut avoir des effets délétères sur le foetus et provoquer un accouchement prématuré. Pendant la grossesse et l'allaitement, il faut donc envisager un supplément en fer en cas d'apports et d'absorption insuffisants, mais on ne parle plus actuellement de supplémentation systématique en fer pour les femmes enceintes, la mise en place d'une telle supplémentation est décidée par le médecin en fonction du statut martial de sa patiente. Le supplément en fer est pris en même temps que de la vitamine C.