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Habitué aux reprises inspirées, le Stuck in the middle with you de Stealers Wheel sur le premier album, et Save a prayer de Duran Duran sur Zipper Down devenu dans la foulée de la tragédie du Bataclan, le symbole de résistance au terrorisme, Jesse Hughes, leader des Eagles of Death Metal, livre ici une ode à la vie, en livrant un album de reprises et d'hommages des meilleures chansons qu'il n'a pas écrites. Conservant toujours ce côté décalé - garage-rock léger armé d'une guitare jouet Mattel -, son kit de survie musical est à la fois constitué de reprises Hard de Kiss ( God of thunder, It's so easy de Guns 'n' roses ou le High voltage de AC/DC) ceci en leur donnant une version très personnelle, et quasi soul dans le cas des Australiens.Un traitement comique, mais qui rehausse certaines chansons comme le Careless whisper de George Michael qui devient presqu'une bonne chanson, transforme à l'inverse le rugueux Beat on the brat des Ramones en une ballade électrique. Parmi les 13 réjouissantes covers, certaines sont moins cul pardessus tête : c'est le cas du Trouble de Cat Stevens ou du Abracadabra du Steve Miller Band, mais sur lequel Hughes parvient tout de même à poser sa moustache ou plutôt sa griffe.Idem pour le Moonage daydream de David Bowie, enregistré comme un rock des débuts, scratchs du vinyle inclus, Hughes seul à la guitare acoustique dans un studio primitif : L'impression d'écouter un vieux disque de blues de Robert Johnson. Bref, si Hughes n'a pas écrit ces chansons, Jesse, lui, les habite.