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Il tient à souligner que la note de vision est implémentée dans un esprit d'encouragement, pas de sanction. "Nous n'imposons rien, mais il n'en reste pas moins que mesurer, c'est savoir. Il est important de rendre la qualité démontrable. Fin 2020, nous débuterons une collaboration avec l'institut flamand de la qualité des soins du VIVEL (l'institut flamand pour la première ligne, NdT) autour de projets-pilotes d'indicateurs de qualité." L'APB veut toutefois non seulement mesurer la qualité, mais aussi travailler à sa visibilité - y compris, d'ici à 2025, vis-à-vis du monde extérieur.Il ressort toutefois de recherches récemment publiées concernant l'usage du manuel de qualité à l'officine que, sur le terrain, les pharmaciens trouvent que cet outil ne contribue guère à la qualité (voir ci-contre). Ils se plaignent en particulier de la charge administrative qu'il représente. Georges Verpraet est sensible à leurs critiques, mais souligne que faire un travail de qualité ne suffit plus. "Il est important que les résultats et la procédure soient effectivement consignés dans le manuel de qualité. Comment mesure-t-on par exemple la qualité de l'eau? Quelle est la procédure utilisée pour calibrer les balances? Il faut que les pharmaciens aient ce déclic non seulement d'être attentifs à la qualité, mais aussi de l'enregistrer. "Le secrétaire général insiste sur les aspects positifs et renvoie notamment au modèle que l'APB a développé pour le manuel de qualité, avec des documents à compléter répartis en 13 chapitres. "Les pharmaciens ont utilisé en masse ce couplage sous-jacent", explique-t-il. "Au total, on parle de 370.000 documents de qualité, ce qui représente un taux d'adoption de 75 % dans les 4.200 officines indépendantes. Ce n'est pas mal du tout, même si on peut toujours faire mieux. Pour les chapitres plus récents comme le RGPD, par exemple, ce chiffre mériterait d'être plus élevé. " Enfin, il renvoie également à l'outil myqa.apb.be, qui permet de compléter des pages et de les tenir à jour. "Le manuel de qualité est néanmoins un outil trop statique, et nous voulons évoluer vers davantage d'interaction", conclut-il.