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La première étude, publiée dans la revue Infection Control & Hospital Epideniiology, s'est déroulée dans un hôpital d'Hong Kong. Lorsque la nouvelle de l'épidémie de Wuhan s'est répandue, l'établissement a immédiatement pris une série de mesures pour l'identification des tableaux cliniques suspects, l'isolement des sujets potentiellement infectés dans une chambre à pression négative, le diagnostic moléculaire de la maladie et la protection des dispensateurs de soins. Les patients ou soignants qui avaient eu des contacts sans protection avec des individus contaminés étaient placés en quarantaine pendant deux semaines.Grâce à ces mesures, seuls onze prestataires de soins ont eu des contacts sans protection avec des patients infectés et aucun d'eux n'a contracté le virus. Il n'y a eu aucun cas de transmission nosocomiale.Des échantillons ont été prélevés dans la chambre du premier patient victime d'une infection confirmée, qui présentait une charge virale dans la salive de 5,9 x 106 copies/ml. Les meubles et l'aménagement de la pièce ont été analysés et de l'ARN viral (à raison de 6,5 x 102 copies/ml) n'a été retrouvé que sur l'appui de fenêtre. Une sonde de prise d'échantillon a été placée à 10 cm du menton du patient tandis qu'il respirait normalement puis profondément, parlait ou toussait, avec ou sans masque. Aucune trace d'ARN viral n'a été retrouvée dans les échantillons.La seconde étude, publiée dans le JAMA, s'est déroulée dans un hôpital de Singapour, où des échantillons ont été prélevés avant nettoyage de la chambre d'un patient contaminé. De l'ARN viral a cette fois été retrouvé à 13 des 15 endroits examinés dans la pièce, y compris sur la grille du système de ventilation. Dans la salle de bain, les chercheurs ont observé une contamination virale dans la cuvette de la toilette, dans le lavabo et sur la poignée de la porte. Le patient présentait uniquement des symptômes au niveau des voies respiratoires supérieures ; il ne souffrait pas de diarrhée, mais les échantillons de selles étaient néanmoins positifs. Tous les échantillons d'air ambiant étaient négatifs.Après un nettoyage de routine, l'ARN viral n'a plus été retrouvé nulle part. Les chercheurs soulignent que les selles peuvent être une source de contamination, mais que des mesures de désinfection particulières ne sont pas nécessaires. Il semble toutefois que les gouttelettes de salive puissent être capturées par un courant d'air et se retrouver sur les ventilateurs, ce qui confirme l'utilité du lavage des mains.