Les besoins nutritionnels de chaque individu représentent la quantité d'aliment (ou d'énergie) à fournir pour assurer les fonctions de l'organisme. Il existe des valeurs standards pour les différents nutriments qui correspondent à une moyenne des besoins individuels déterminée expérimentalement, c'est ce qu'on appelle les ANC, apports nutritionnels conseillés.

Inutile de dire que les besoins peuvent varier d'un individu à l'autre et qu'ils sont également dépendants de l'activité physique. Le meilleur indicateur pour savoir si les apports sont justes est le poids. Chez l'adulte, il doit être stable et chez l'enfant, il doit suivre les courbes de croissance.

Combien?

Chez les jeunes enfants

Outre les dépenses énergétiques, les apports doivent couvrir les besoins liés à la croissance. Ainsi, chez le nourrisson, l'activité physique est très faible pour augmenter progressivement au fur et à mesure des apprentissages moteurs (augmentation des mouvements, apprentissage de la marche, diminution des heures de sommeil...), alors que l'énergie pour le stockage diminue au fil du temps. En effet, la prise de poids est de l'ordre de 10g/kg/j chez le nouveau-né contre 0,8g/kg/j chez l'enfant de 1 an. Ainsi, de façon générale, au cours du premier mois de vie, les besoins énergétiques sont de 113kcal/kg/j pour les garçons et 107kcal/kg/j pour les filles. Ils passent à ± 80 kcal/kg/j à 12 mois.

Chez les enfants et adolescents

Pour évaluer les besoins nutritionnels, il est nécessaire de tenir compte du niveau d'activité physique. En général, celle-ci est plus faible chez les enfants entre 2 et 5 ans que par la suite. Pour déterminer les ANC, on envisage une activité physique moyenne pour un jeune, c'est-à-dire comprenant des habitudes de bouger avec la pratique régulière d'un sport et peu de temps pour des activités sédentaires telles que la télévision ou les écrans. En Belgique, bien souvent, les dépenses énergétiques sont inférieures et il faut donc adapter les rations pour éviter les problèmes de surpoids.

Chez l'adulte

Fondamentalement, les besoins alimentaires ne sont pas très différents pour les deux sexes. En ce qui concerne les macronutriments, la répartition des apports journaliers conseillés est identique : 10 à 15% des calories ingérées doivent être apportés par les protéines, 30 à 35% par les lipides et le reste (autour de 55%) par les glucides. Cependant, les besoins caloriques sont plus élevés chez l'homme donc, en valeur absolue, la quantité d'aliments sera supérieure. Ici aussi, les ANC sont liés au taux d'activité physique et on estime qu'ils tournent entre 1900 et 2600Kcal/j pour les femmes et de 2200 à 3400kcal/j pour les hommes.

Quelles protéines ?

Si au début de la vie, seul le lait (maternel ou pas) apporte des protéines, la situation évolue rapidement et on constate que, par la suite, les apports protéiques sont souvent largement supérieurs aux recommandations qui sont calculées d'après les dépenses énergétiques et de croissance avec une marge de sécurité. Il a été récemment démontré que cet excès peut avoir des conséquences néfastes : hypertension, excès de poids... Il est donc nécessaire de se rapprocher au maximum des recommandations de 1,5 à 2g/kg/j au lieu des 4 à 6g/kg/j fréquemment constatés.

Jusqu'à l'âge de 10 ans, les apports conseillés sont identiques quel que soit le sexe. Par la suite, ils sont un peu plus élevés pour les garçons. Chez l'adulte en bonne santé, on estime l'ANC en protéines à 0,83g/kg/j et à 1g/kg/j chez les personnes âgées. L'Afssa a déterminé qu'au-delà de 2,2g/kg/j, l'apport est considéré comme élevé et très élevé au-delà de 3,5g/kg/j.

Quels lipides ?

En raison des besoins élevés en lipides du nourrisson et du jeune enfant pour la croissance et la maturation du cerveau et du système nerveux, il n'y a pas lieu de limiter ces apports-là pendant les premières années de vie. En effet, 45 à 50% de l'énergie apportée par le lait maternel (dont la composition est une bonne référence pour les besoins du bébé) proviennent des lipides. Vers l'âge de 3 ans, on commencera à réduire ces apports (35 à 40%) pour arriver à 30 à 35% à partir de 4 ans et à 30% chez l'adulte.

Pour une bonne santé cardiovasculaire, l'apport en acides gras saturés ne devrait pas dépasser 8 à 12% des apports énergétiques totaux et les acides gras trans seront limités au maximum à tout âge.

Il est également nécessaire de varier les corps gras et d'assurer chez le nouveau-né des apports d'acides gras oméga 3 et 6.

Quels glucides ?

Chez l'adulte, l'énergie fournie par les glucides doit représenter un peu plus de la moitié des apports. Cet apport glucidique devrait être réalisé pour l'essentiel par la consommation de céréales complètes, de légumineuses et de fruits et légumes, donc des aliments riches en fibres, en essentiels et en antioxydants. Les sucres ajoutés ne devraient pas dépasser 10% de l'apport énergétique total.

Et le calcium et la vitamine D ?

Assurer des apports calciques suffisants pendant l'enfance est important parce qu'ils contribueront non seulement à la croissance des os mais également à augmenter leur densité et à diminuer ainsi le risque de fractures et d'ostéoporose à un âge plus avancé. Hélas, les enquêtes alimentaires mettent souvent en évidence un déficit d'apports calciques.

Les besoins journaliers en calcium sont de 700mg chez les enfants de 4 à 6 ans, 900mg entre 7 et 9 ans et ensuite 1200mg jusqu'à 19 ans. Chez l'adulte jeune, ils sont de 900mg et s'élèvent à nouveau à 1200mg chez le sujet plus âgé.

Les produits laitiers sont la principale source de calcium mais pas l'unique. Ainsi, 1 litre de lait en contient 1200mg, 1 yaourt 130 à 150mg et les fromages à pâte dure peuvent apporter jusqu' à 1g et plus pour 100g. Attention cependant à ne pas abuser de ces derniers en raison de leur richesse en protéines et en graisses saturées.

Pour fixer le calcium, la vitamine D est indispensable et il est conseillé de prescrire à tout enfant en croissance un minimum de 400UI par jour.

Le fer

Si l'allaitement maternel ou les préparations pour nourrissons satisfont les besoins en fer lors des premiers mois de vie, même dans les pays industrialisés, il n'est pas rare de rencontrer des carences en fer chez les jeunes enfants. En effet, les carences apparaissent en raison de la croissance rapide entre 4 mois et 3 ans et, en période pubertaire, particulièrement chez les filles (règles).

Les apports journaliers conseillés en fer sont de 6 à 10 mg pendant la première année de vie (1 à 2mg/kg/jour), de 7mg de 1 à 10 ans, et de 10 à 16mg pendant l'adolescence. Une attention particulière sera portée chez les enfants qui ne mangent ni viande, ni poisson.

Les besoins nutritionnels de chaque individu représentent la quantité d'aliment (ou d'énergie) à fournir pour assurer les fonctions de l'organisme. Il existe des valeurs standards pour les différents nutriments qui correspondent à une moyenne des besoins individuels déterminée expérimentalement, c'est ce qu'on appelle les ANC, apports nutritionnels conseillés.Inutile de dire que les besoins peuvent varier d'un individu à l'autre et qu'ils sont également dépendants de l'activité physique. Le meilleur indicateur pour savoir si les apports sont justes est le poids. Chez l'adulte, il doit être stable et chez l'enfant, il doit suivre les courbes de croissance.Outre les dépenses énergétiques, les apports doivent couvrir les besoins liés à la croissance. Ainsi, chez le nourrisson, l'activité physique est très faible pour augmenter progressivement au fur et à mesure des apprentissages moteurs (augmentation des mouvements, apprentissage de la marche, diminution des heures de sommeil...), alors que l'énergie pour le stockage diminue au fil du temps. En effet, la prise de poids est de l'ordre de 10g/kg/j chez le nouveau-né contre 0,8g/kg/j chez l'enfant de 1 an. Ainsi, de façon générale, au cours du premier mois de vie, les besoins énergétiques sont de 113kcal/kg/j pour les garçons et 107kcal/kg/j pour les filles. Ils passent à ± 80 kcal/kg/j à 12 mois.Pour évaluer les besoins nutritionnels, il est nécessaire de tenir compte du niveau d'activité physique. En général, celle-ci est plus faible chez les enfants entre 2 et 5 ans que par la suite. Pour déterminer les ANC, on envisage une activité physique moyenne pour un jeune, c'est-à-dire comprenant des habitudes de bouger avec la pratique régulière d'un sport et peu de temps pour des activités sédentaires telles que la télévision ou les écrans. En Belgique, bien souvent, les dépenses énergétiques sont inférieures et il faut donc adapter les rations pour éviter les problèmes de surpoids.Fondamentalement, les besoins alimentaires ne sont pas très différents pour les deux sexes. En ce qui concerne les macronutriments, la répartition des apports journaliers conseillés est identique : 10 à 15% des calories ingérées doivent être apportés par les protéines, 30 à 35% par les lipides et le reste (autour de 55%) par les glucides. Cependant, les besoins caloriques sont plus élevés chez l'homme donc, en valeur absolue, la quantité d'aliments sera supérieure. Ici aussi, les ANC sont liés au taux d'activité physique et on estime qu'ils tournent entre 1900 et 2600Kcal/j pour les femmes et de 2200 à 3400kcal/j pour les hommes.Si au début de la vie, seul le lait (maternel ou pas) apporte des protéines, la situation évolue rapidement et on constate que, par la suite, les apports protéiques sont souvent largement supérieurs aux recommandations qui sont calculées d'après les dépenses énergétiques et de croissance avec une marge de sécurité. Il a été récemment démontré que cet excès peut avoir des conséquences néfastes : hypertension, excès de poids... Il est donc nécessaire de se rapprocher au maximum des recommandations de 1,5 à 2g/kg/j au lieu des 4 à 6g/kg/j fréquemment constatés.Jusqu'à l'âge de 10 ans, les apports conseillés sont identiques quel que soit le sexe. Par la suite, ils sont un peu plus élevés pour les garçons. Chez l'adulte en bonne santé, on estime l'ANC en protéines à 0,83g/kg/j et à 1g/kg/j chez les personnes âgées. L'Afssa a déterminé qu'au-delà de 2,2g/kg/j, l'apport est considéré comme élevé et très élevé au-delà de 3,5g/kg/j.En raison des besoins élevés en lipides du nourrisson et du jeune enfant pour la croissance et la maturation du cerveau et du système nerveux, il n'y a pas lieu de limiter ces apports-là pendant les premières années de vie. En effet, 45 à 50% de l'énergie apportée par le lait maternel (dont la composition est une bonne référence pour les besoins du bébé) proviennent des lipides. Vers l'âge de 3 ans, on commencera à réduire ces apports (35 à 40%) pour arriver à 30 à 35% à partir de 4 ans et à 30% chez l'adulte.Pour une bonne santé cardiovasculaire, l'apport en acides gras saturés ne devrait pas dépasser 8 à 12% des apports énergétiques totaux et les acides gras trans seront limités au maximum à tout âge.Il est également nécessaire de varier les corps gras et d'assurer chez le nouveau-né des apports d'acides gras oméga 3 et 6.Chez l'adulte, l'énergie fournie par les glucides doit représenter un peu plus de la moitié des apports. Cet apport glucidique devrait être réalisé pour l'essentiel par la consommation de céréales complètes, de légumineuses et de fruits et légumes, donc des aliments riches en fibres, en essentiels et en antioxydants. Les sucres ajoutés ne devraient pas dépasser 10% de l'apport énergétique total.Assurer des apports calciques suffisants pendant l'enfance est important parce qu'ils contribueront non seulement à la croissance des os mais également à augmenter leur densité et à diminuer ainsi le risque de fractures et d'ostéoporose à un âge plus avancé. Hélas, les enquêtes alimentaires mettent souvent en évidence un déficit d'apports calciques.Les besoins journaliers en calcium sont de 700mg chez les enfants de 4 à 6 ans, 900mg entre 7 et 9 ans et ensuite 1200mg jusqu'à 19 ans. Chez l'adulte jeune, ils sont de 900mg et s'élèvent à nouveau à 1200mg chez le sujet plus âgé.Les produits laitiers sont la principale source de calcium mais pas l'unique. Ainsi, 1 litre de lait en contient 1200mg, 1 yaourt 130 à 150mg et les fromages à pâte dure peuvent apporter jusqu' à 1g et plus pour 100g. Attention cependant à ne pas abuser de ces derniers en raison de leur richesse en protéines et en graisses saturées.Pour fixer le calcium, la vitamine D est indispensable et il est conseillé de prescrire à tout enfant en croissance un minimum de 400UI par jour.Si l'allaitement maternel ou les préparations pour nourrissons satisfont les besoins en fer lors des premiers mois de vie, même dans les pays industrialisés, il n'est pas rare de rencontrer des carences en fer chez les jeunes enfants. En effet, les carences apparaissent en raison de la croissance rapide entre 4 mois et 3 ans et, en période pubertaire, particulièrement chez les filles (règles).Les apports journaliers conseillés en fer sont de 6 à 10 mg pendant la première année de vie (1 à 2mg/kg/jour), de 7mg de 1 à 10 ans, et de 10 à 16mg pendant l'adolescence. Une attention particulière sera portée chez les enfants qui ne mangent ni viande, ni poisson.