...

L'hypersécrétion bronchique peut être la manifestation d'une pathologie ORL (laryngite, sinusite), broncho-pulmonaire (asthme, bronchite), digestive (reflux gastro-oesophagien) ou d'une pathologie plus grave (mucoviscidose). La bronchiolite La bronchiolite est une infection respiratoire virale épidémique saisonnière survenant chez les enfants de moins de 2 ans. Elle débute par une rhinopharyngite caractérisée par une rhinorrhée, une toux sèche et une obstruction nasale. Après 48 heures, la bronchiolite s'installe avec une polypnée et une distension thoracique, des râles crépitant en fin d'inspiration et des sibilances expiratoires. La toux devient grasse et peut perdurer longtemps. De quel remède dispose l'homéopathie ? En matière d'affections respiratoires accompagnées de mucus, l'Ipéca (Ipécacuanha) reste le remède de choix. Plante de la famille des Rubiacées, la racine d'Ipéca est un végétal d'Amérique du Sud réputé entre autres pour ses propriétés expectorantes en pneumologie. La racine contient des alcaloïdes (émétine, céphéline), des saponines, des tanins et des glucosides. Le praticien homéopathe peut recommander la prise de 5 granules d'Ipéca 5CH, de 4 à 6 fois par jour jusqu'à ce que le désencombrement des voies respiratoires s'améliore. Les basses dilutions (3 DH, 5CH) agissent sur les expectorations et les hautes dilutions sur les spasmes bronchiques (9CH). L'asthme du petit enfant Environ 30 % des nourrissons présentent un épisode de gêne respiratoire avec toux et sifflements avant l'âge de 3 ans. Mais on ne parle d'asthme que lorsque ces petits ont connu au moins 3 épisodes de ces crises (10 % en moyenne). Le scénario habituel : après une infection virale de la sphère ORL (rhume), l'enfant développe une bronchiolite qui peut rester isolée ou récidiver. La prise en charge conventionnelle On commence par traiter la crise avec des broncho-dilatateurs qui dilatent la musculature bronchique. Si les symptômes persistent, un traitement de fond par palier à base de corticoïdes est mis en place afin de diminuer la réactivité exagérée des bronches. Les sprays sont administrés avec de préférence des inhalateurs, parfois difficiles à utiliser pour les bébés. D'où l'importance au comptoir de toujours s'assurer de la bonne compréhension des parents dans le maniement des inhalateurs. L'efficacité du traitement se manifeste lentement. La durée des paliers thérapeutiques recommandés est de 1 à 3 mois et dépend de la réponse clinique. Une fois le contrôle de l'asthme obtenu, on détermine la dose minimale efficace pour le maintien d'un contrôle acceptable. Mise en garde La décroissance, voire l'arrêt du traitement, doit être progressif : diminution des doses de 25 à 50 % par traitement de trois mois. Les parents décident parfois seuls d'arrêter le traitement, avec le risque d'une reprise de la symptomatologie. " Mon fils va-t-il arrêter de grandir ? " L'emploi des corticoïdes (voie orale ou injectable) est connu pour freiner la croissance de l'enfant. Des études réalisées chez des enfants asthmatiques traités au long cours par des corticoïdes ont montré une diminution de l'ordre de 20 % la première année, suivie d'une normalisation de la croissance par la suite. Il n'y a pas d'impact sur la taille adulte supposé. D'autres pistes de traitement Les antileucotriènes sont des nouveaux médicaments anti-inflammatoires sans corticoïdes qui agissent en bloquant les leucotriènes (molécules bronchoconstrictives qui jouent un rôle dans l'asthme) et qui restent insensibles aux corticoïdes. Ces produits administrés par inhalation sont ajoutés en complément au traitement habituel pour augmenter l'efficacité. Ils ont l'avantage de ne pas induire de ralentissement de la croissance de l'enfant. L'efficacité a été prouvée par plusieurs études, dont notamment l'étude Prévia qui a démontré une diminution du nombre de crises par an et par enfant.