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Une bonne préparation débute par une bonne évaluation des risques, qui peuvent considérablement varier, en fonction de la nature du voyage, des circonstances du séjour, d'éventuels voyages antérieurs dans des régions tropicales ou d'antécédents de maladies (malaria, dysenterie), de la durée, de l'âge... L'échelle de Steffen permet d'évaluer les risques sanitaires de manière scientifique. " D'après ce tableau, environ la moitié des voyageurs en route vers des régions (sub)tropicales devront faire face à l'un ou l'autre problème médical. Au menu des plaintes les plus fréquentes : la diarrhée, les fièvres (la malaria, la dengue/chikungunya, la grippe), les infections respiratoires, les accidents (voiture, piscine), les infections des plaies et les maladies sexuellement transmissibles. Vacciner à temps Il est conseillé de faire les vaccins nécessaires trois mois avant le départ. " En plus d'un contrôle de la vaccination de base (nécessaire aussi au sein de l'Europe), le médecin détermine un schéma de vaccination sur-mesure en fonction de la destination et du type de vacances. Parmi les principaux vaccins conseillés pour les destinations tropicales, on retrouve le vaccin contre l'hépatite A, pour tous les voyageurs se rendant en Afrique, Amérique du Sud et Asie. Pour les personnes voyageant souvent et longtemps, et certainement pour les enfants, il vaut mieux opter pour un vaccin combiné qui protège également contre l'hépatite B, plus rare. La vaccination concerne également les voyageurs qui pourraient avoir des rapports sexuels, subir une intervention médicale ou se lancer dans des activités plus aventureuses. D'autres vaccins peuvent s'avérer nécessaires : contre la fièvre thyphoïde, la rage (un mois à l'avance), la méningite (en cas de voyage subsaharien) et bien sûr, contre la fièvre jaune, une infection virale mortelle (certains pays d'Afrique du Sud et d'Afrique) où l'injection doit se faire au moins dix jours avant le départ. Ces dernières années, certains rares effets secondaires graves ont été rapportés. Les avantages et inconvénients doivent donc être évalués en fonction de la destination exacte. "Diarrhée des voyageurs La diarrhée des voyageurs s'invite souvent au voyage. Dans la plupart des cas, elle guérit spontanément après quelques jours, mais cette forme de diarrhée peut se révéler particulièrement handicapante pour le voyageur. Sous les tropiques, elle est déclenchée huit à neuf fois plus souvent qu'en Europe par des bactéries (comme E. Coli). Les personnes qui prennent des médicaments pour neutraliser le suc gastrique ou qui ne produisent plus de suc gastrique après une opération chirurgicale, sont particulièrement sensibles aux formes sévères de la diarrhée. Malaria Le risque de malaria chez les personnes voyageant en Afrique et ne prenant pas de prophylaxie varie de 3,5 % (Afrique de l'Ouest) à 0,2 % (Afrique de l'Est). " Mais ce ne sont que des moyennes. Localement, le risque peut aller jusqu'à 10 %. La malaria est une maladie infectieuse causée par un parasite transmis par la piqûre du moustique anophèle. La règle d'or en matière de prévention de la malaria reste une bonne protection contre les moustiques. Un puissant répulsif à base de DEET (de 20 à 50 %) doit être appliqué entre le coucher du soleil et l'aube. Les produits offrent une protection entre 4 et 6 heures et doivent donc être réappliqués durant la nuit. Une moustiquaire imprégnée de perméthrine ou de deltaméthrine est également recommandée dans les zones à risque.