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Pour s'adapter aux variations de température, la peau fait intervenir le phénomène de thermorégulation coordonné par le centre thermique de l'hypothalamus. La vasoconstriction et la déperdition en eau pénalisent la peau dans toutes ses couches. Lorsque la température baisse sous les 17°, les thermorécepteurs présents sur le visage (16 à 19 points par cm2 contre 1 à 5 par cm2 sur la main) donnent l'alerte au cerveau sur la sensation de froid. Des médiateurs envoient un message au système vasculaire cutané. Une vasoconstriction des vaisseaux du derme s'enclenche pour maintenir la température des organes profonds à 37°. La circulation locale ralentit et entraîne un blocage partiel de la transpiration. La déperdition en eau diminue l'apport en oxygène, en eau et en éléments nutritifs. Le métabolisme cellulaire ralentit, le taux de sébum diminue, le film hydrolipidique perd son intégrité. Les cellules de la couche cornée adhèrent les unes aux autres, des écailles squameuses apparaissent. Bref, la peau souffre ! Les crevasses et gerçures La peau déshydratée empêche l'épiderme de se reconstituer, le phénomène s'auto-entretient et persiste jusqu'à l'apparition des gerçures et des crevasses. La douleur est due à la rupture des téguments et au contact des terminaisons nerveuses avec l'air froid. Les zones les plus exposées sont les mains, les lèvres, les pieds, les oreilles. Mieux vaut donc prévenir que guérir ! Les engelures Ce sont les érythèmes dits passifs, composés de taches érythrocyanosiques présentes sur les articulations des mains, le nez, les oreilles. Elles s'accompagnent d'un prurit tenace au moment du réchauffement. Elles surviennent chez les femmes dans 90 % des cas. Leur prévention : l'application d'une crème filmogène riche en vitamine A. Le principal médicament homéopathique actif dans les engelures est l' Agaricus Muscarius 5CH (pour les engelures d'aspect très rouge qui donnent une sensation d'aiguilles de glace). Les gelures Plus grave et souvent accompagnées d'ampoules sous la peau, de brûlures dues au froid, d'une perte de sensibilité, la gelure peut aboutir à une gangrène avec amputation (8 % des cas). Il convient de les réchauffer dans une eau à 37 C° additionnée d'antiseptique et de diriger le patient chez le médecin pour une prise en charge rapide. Les dartres liées au froid Très courantes sur les joues et en péri-oral chez les petits enfants, elles surviennent en présence de facteurs irritants surtout l'hiver : crèmes inadaptées, chauffage trop chaud, port continuel de la tétine qui favorise la macération des lésions. L'essentiel de la prévention repose sur l'usage d'une crème au cold cream avant chaque sortie au froid et de limiter le port de la tétine à la nuit ou à la sieste. Les peaux à problèmes flambent ! " Avec l'hiver, ma couperose empire... ". Fréquente chez la femme à partir de 30-40 ans, les télangiectasies disgracieuses s'aggravent dans les lieux surchauffés et en cas de variations brutales de température. Des flushs ou bouffées congestives du visage sont les premiers signes qui se manifestent lors de l'ingestion de boissons très chaudes (vin chaud, soupe...) dans une ambiance surchauffée ou sur les pistes de ski. Quels soins prodiguer ? " J'ai une peau de crocodile... "En hiver, les chutes de températures donnent à la peau un aspect rugueux, desquamant, un prurit s'aggravant à la chaleur du lit qui provoque des lésions cutanées difficiles à cicatriser. Le traitement homéopathique symptomatique dépend des caractéristiques des démangeaisons :