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La coloration des cheveux a toujours existé. Au temps des pharaons, les cheveux ou perruques étaient colorés par des préparations à base de plantes ou de sels métalliques. Les substances de synthèse ont été utilisées à partir du 19e siècle. Aujourd'hui, près d'une femme sur deux se colore les cheveux, ce qui représente un marché important pour les industries qui ne cessent de lancer des formules innovantes. Colorations permanentes Les colorations permanentes, de loin les plus employées tant chez les coiffeurs que chez les particuliers, permettent une couverture optimale des cheveux blancs, un nuançage après éclaircissement dans toutes les tonalités, ainsi que décoloration et coloration simultanées tout en offrant une tenue suffisante. Les colorants d'oxydation, substances aromatiques souvent incolores, sont mélangés à des produits oxydants en milieu alcalin pour donner, après réaction de condensation avec un coupleur, des composés colorés et colorants. Ces colorations renferment donc deux flacons : l'un - sous forme de crème, de mousse,...- contenant l'agent alcalin et les précurseurs d'agents colorants et l'autre appelé " révélateur " à base de peroxyde d'hydrogène. Autres colorations Les colorations semi-permanentes ajoutent des reflets à la couleur naturelle ou permettent de dissimuler les premiers cheveux blancs en apportant des tonalités " ton sur ton ", qui s'estomperont au bout de 4 à 5 shampooings. Les présentations doivent avoir une affinité uniforme pour la kératine, une résistance à divers facteurs (lumière, frottements, shampooings,...) ainsi qu'une comptabilité avec d'autres actions capillaires (permanente,...). Problèmes liés Depuis quelques années, les déclarations relatives à des cas de réactions secondaires à la réalisation de colorations capillaires sont en augmentation. Dans la majorité des cas, un eczéma de contact apparaît quelques heures à quelques jours après l'application de la teinture. Les principales manifestations sont : démangeaisons, gonflement, rougeurs,... au niveau du cuir chevelu, du visage,... ou aux mains en cas d'eczéma professionnel (coiffeurs coloristes). Dans certains cas, le partenaire peut développer au visage un eczéma suite à la teinture de son ou sa conjointe. Des réactions extrêmes (choc anaphylactique) sont possibles. Les colorants d'oxydation sont les substances les plus incriminées pour ce type de réactions d'hypersensibilité retardée. C'est pourquoi une touche d'essai est à réaliser au préalable de la coloration capillaire. La mise en pratique de cette dernière n'est pas harmonisée (site, nombre et délai avant l'application, temps de pose, rinçage,...) et peut également induire un risque de sensibilisation aux colorants contenus dans le produit testé. De plus, une absence de réaction à la touche d'essai ne garantit pas l'innocuité de la coloration capillaire. Les utilisateurs doivent bien suivre les conditions d'utilisation de leur formule choisie et ne l'utiliser qu'à des fins capillaires sur un cuir chevelu sain. Il est également conseillé de conserver l'emballage durant quelques semaines afin de pouvoir rédiger une déclaration d'effets indésirables le cas échéant. Si les présentations commerciales mettent en garde les utilisateurs du risque d'allergie, la touche d'essai est difficilement réalisable chez les coiffeurs à cause du délai moyen préconisé (48h). La tendance " nature "Face à cette mauvaise presse, des versions aux extraits de plantes font leur apparition. Il reste important de vérifier l'étiquette reprenant la liste d'ingrédients car des agents chimiques connus pour leur potentiel allergisant peuvent y figurer. Des recettes maison (rinçage, masque,...) à base de diverses substances végétales (henné, thé brun, lierre, noyer, camomille, pelures d'oignons,...) donneront de jolis reflets aux cheveux vierges de manipulation chimique.