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Ces dernières années, on accorde bien plus d'attention à l'alimentation de nos animaux de compagnie. L'explication en est simple : comme chez l'homme, l'alimentation joue un rôle de premier ordre dans la prévention des pathologies et permet de garder les animaux en pleine forme physique. Sauf dans certains cas, où même un régime équilibré ne suffit plus. Les vétérinaires sont en effet de plus en plus confrontés à des chiens et des chats souffrant de troubles alimentaires. " Le plus grand problème rencontré chez ces animaux de compagnie reste sans conteste l'obésité ", explique Myriam Hesta, professeur à l'Université de Gand. " Près de 40 % des chiens présenteront durant leur vie un sérieux problème de surpoids. Un phénomène qui se retrouve également chez les chats, en particulier chez les chats d'appartements qui ne mettent jamais une patte dehors. Les chiffres de l'obésité sont presque aussi élevés chez les animaux de compagnie que chez leurs maîtres. Ils marchent malheureusement dans nos traces. Or cette obésité n'est pas sans conséquences pour l'animal et amène son lot de complications et de pathologies chroniques, comme le syndrome métabolique, le diabète ou encore des problèmes urinaires et articulatoires. "Métabolisme plus lent Cette prise de poids peut s'expliquer par différents facteurs. " Le fait de manger trop et trop gras, sans beaucoup se déplacer, joue bien évidemment un rôle important. Les propriétaires laissent généralement manger leur compagnon sans aucune limite au lieu de prévoir une portion fixe, sans second service. Les animaux stérilisés ou castrés ont également tendance à grossir plus vite. Le métabolisme se ralentissant, ces animaux ont besoin d'un apport énergétique de 15 à 30 % inférieur à la normale. En continuant à leur donner la même alimentation, les kilos ne tarderont pas à s'accumuler. On peut tenter de prévenir cette prise de poids en réduisant les portions ou en adoptant une alimentation spécialement conçue pour ces animaux stérilisés. La composition de ce type de nourriture contient moins d'énergie et plus de fibres. "Des pilules pour maigrir Ces chiens mis au régime n'ont normalement pas besoin de compléments supplémentaires. Chez certains animaux, on peut néanmoins prescrire des pilules amaigrissantes pour accélérer le processus ou aider l'animal à surmonter les périodes difficiles. " Dans ces cas, nous recourrons au dirolotapide, qui ralentit l'absorption de graisses dans l'intestin en freinant son transport par les cellules intestinales. " L'accumulation de graisses dans les cellules de l'intestin stimule alors le sentiment de satiété et diminue donc l'envie de manger. " Les animaux ont moins faim, absorbent donc moins d'énergie et perdent plus rapidement du poids. Cela motive les propriétaires à suivre scrupuleusement le régime ou à le démarrer. Mais il est également important de modifier les habitudes alimentaires du chien sur un plus long terme. "Des suppléments dans la nourriture De nombreux maîtres attentionnés préfèrent revêtir le tablier pour préparer eux-mêmes l'écuelle de leur animal. Le Département vétérinaire de l'Université de Gand doit ainsi répondre à de nombreuses questions pratiques sur les recettes appropriées. " On peut tout à fait préparer soi-même les repas de son animal, à condition de ne pas faire n'importe quoi. Il ne faut pas réutiliser les restes de nos repas, mais bien tenir compte des besoins nutritionnels de l'animal. Si les repas sont faits maison, il faut prévoir des compléments, notamment en calcium. La plupart du temps, le maître utilisera de la viande sans les os, riches en calcium. Il est déconseillé de donner des os, car ces derniers peuvent venir se loger dans le système digestif et nécessiteront une opération chirurgicale pour les en déloger. Les préparations vendues dans le commerce contiennent par contre suffisamment de calcium. "Pour les animaux malades Les compléments alimentaires sont souvent conseillés aux animaux malades ou aux chiens et chats qui viennent de subir une opération, afin de reprendre des forces. Ces animaux ont souvent moins d'appétit et n'ingèrent donc pas assez de nutriments essentiels. On peut dès lors leur donner des compléments en minéraux et vitamines. Du côté des rongeurs Lapins, cobayes et autres rongeurs présentent aussi des problèmes alimentaires ou développent des carences. Les cobayes ne peuvent ainsi pas produire de vitamine C et ont donc un besoin constant d'être supplémenté. Leur besoin en vitamine C va de 10 à 20 mg par kg. Deux possibilités s'offrent alors : mélanger des suppléments vitaminés à leur alimentation ou ajouter des gouttes de vitamine C à leur écuelle d'eau. Aux lapins souffrant d'un système immunitaire affaibli ou devant se retaper après une maladie, le vétérinaire conseille de donner des gouttes de vitamine C.