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Vitamine A La vitamine A est une vitamine impliquée dans la vision, les processus de croissance et de maintenance, les défenses immunitaires, la différenciation cellulaire et la reproduction. Il s'agit du rétinol et ses esters (origine animale : huile de foie de morue, foie, beurre, camembert, jaune d'£uf...) et des caroténoïdes (origine végétale : carottes, pissenlit, épinards...), précurseurs du rétinol. Le béta carotène est converti en vitamine A dans un rapport de 1/6. Vitamine D Cette vitamine existe sous deux formes : la vitamine D2 ou ergocalciférol synthétisée par les levures et la vitamine D3 ou cholecalciférol que l'on trouve dans les poissons gras mais qui est surtout synthétisée chez l'homme sous l'action des UV. La vitamine D est stockée dans le tissu adipeux et métabolisée par le foie en 25-hydroxyvitamineD. Ce métabolite arrive dans le rein ou il subit une nouvelle hydroxylation et devient la 1,25-dihydroxyvitamine D, étape régulée par l'hormone parathyroïdienne. La 1,25-dihydroxyvitamine D agit sur la masse osseuse par plusieurs mécanismes : elle favorise l'absorption du calcium par l'intestin d'une part et d'autre part, elle active la synthèse des protéines qui interviennent dans l'ossification. Et en cas d'apport insuffisant en calcium, elle favorisera la libération de calcium et de phosphore par stimulation des ostéoclastes. Vitamine E Les vitamines E (tocophérols) présentent des propriétés antioxydantes et protectrices des acides gras polyinsaturés tissulaires. Les besoins seront donc fonction du taux de ces acides gras, lui-même réglé par l'alimentation. Des études épidémiologiques ont démontré que les individus qui présentaient un taux satisfaisant de vitamine E bénéficiaient d'un risque réduit au niveau des maladies cardiovasculaires, de la cataracte et de certains cancers. Les besoins sont fixés entre 5 et 15 mg/j en fonction de l'âge et du poids. On trouve cette vitamine dans les huiles végétales. La carence peut provenir d'un défaut d'absorption des graisses ou de besoins augmentés : pilule contraceptive, déficit en zinc, alcool, pollution, tabac, adiposité, exercice physique intense... Cependant, l'absorption de vitamine E est beaucoup plus efficace lorsqu'elle est présente dans les aliments que lorsqu'elle est apportée sous forme de suppléments. Si des suppléments atteignant jusqu'à 10 fois les apports recommandés ne sont pas toxiques, il faut se méfier de doses supérieures, qui peuvent entraîner des problèmes de coagulation en inhibant la vitamine K et l'agrégation plaquettaire, ainsi que de très fortes doses qui pourraient favoriser la production de peroxydes et perdre ainsi leur pouvoir protecteur. Vitamine K Il existe 3 formes de vitamine K qui possèdent une activité biologique similaire : la vitamine K1 ou phylloquinone d'origine végétale (choux, épinards, soja), la vitamine K2 ou ménaquinone d'origine bactérienne (fromage, flore intestinale) et la vitamine K3 ou ménadione obtenue par synthèse. Les besoins sont évalués en Europe à 1µg/kg de poids corporel/j. Cette vitamine joue un rôle important au niveau de la coagulation sanguine et du métabolisme osseux. Si les carences sont rares chez l'adulte (pathologies hépatiques sévères, antibiothérapie à long terme, maladie coeliaque, chirurgie bariatrique), le risque est par contre beaucoup plus élevé chez le nouveau-né vu le faible passage de cette vitamine de la barrière placentaire, l'apport faible dans le lait maternel et l'absence de synthèse par la flore intestinale. Il existe alors un risque hémorragique et on administrera 1 à 2 mg de vitamine K à la naissance et 1mg/semaine chez les enfants nourris au sein dans le cadre d'une prévention systématique. La ménadione étant toxique à dose élevée (5mg/j) chez le nouveau-né, c'est la phylloquinone qui est actuellement prescrite chez les bébés.