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Les substituts de repas, c'est quoi ? Des aliments solides, liquides ou en poudre destinés à remplacer partiellement ou totalement les repas du quotidien. L'intégration de substituts de repas à l'alimentation a souvent pour objectif de perdre du poids rapidement. Attention cependant, il existe un très grand nombre de substituts sur le marché et tous ne se valent pas.Il existe une directive européenne (29/02/1996) et un arrêté royal belge (18/02/1991 ! ) qui garantissent leur composition nutritionnelle et un minimum d'informations pour le consommateur.Les produits vendus comme substituts de repas doivent fournir entre 200 et 400 kcal par repas, suffisamment de protéines de qualité et sans excès, limiter les apports lipidiques tout en garantissant un apport minimal en acides gras essentiels, fournir des glucides et garantir par repas, au moins 30% des apports recommandés en vitamines et minéraux.Les produits vendus comme substituts de la ration journalière totale utilisés dans les régimes hypocaloriques pour le contrôle du poids doivent fournir entre 800 et 1200 kcal par jour avec un apport protéique compris entre 25 e 50 % de l'apport énergétique total afin de préserver la masse musculaire. La mention " ne pas utiliser plus de 3 semaines sans avis médical " doit y être présente.Quant aux en-cas hyperprotéinés (arrêté du 04/05/1998), ils doivent apporter suffisamment de protéines pour que le rapport d'énergie fournie par les protéines par rapport à la valeur calorique totale du produit soit supérieur à 0.3.De façon générale, tous ces substituts sont élaborés à partir de protéines (poudre de lait écrémé, protéines de soja...), de glucides (dextrose, sorbitol, fructose...) et de lipides (lécithine de soja, huiles végétales, huile de palme...) complétés par des vitamines et minéraux et parfois arômes artificiels, édulcorants et colorants.Il est souvent conseillé de remplacer un ou deux repas par jour. Dans cette optique, pour les autres repas, certains aliments sont à privilégier comme les fruits et légumes, les céréales complètes, les légumineuses, les protéines maigres et les huiles végétales de qualité alors que d'autres aliments sont à éviter comme les produits sucrés, les céréales raffinées, le beurre et la crème, les viandes grasses, les fritures, les plats préparés, les biscuits, les pâtisseries... Du côté des boisson, l'eau et les infusions non sucrées restent en tête du hit parade alors que les sodas et l'alcool sont à éviter. Il est à noter que ces substituts sont déconseillés pour les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants et adolescents, les personnes âgées et enfin les personnes qui souffrent de troubles du comportement alimentaire.Ne remplacer qu'un seul des deux repas principaux chaque jour par un substitut de repas est une bonne solution. Le mieux est de le compléter avec un fruit, un légume et/ou un laitage non sucré et à 0% de matière grasse. Le second repas doit être équilibré et léger : poisson ou viande maigre, légume, pain complet ou céréales complètes ou légumineuses, fruit et laitage 0%.Cette façon de faire permet de rester attentif au choix des aliments et de prendre de bonnes habitudes que l'on conservera à l'arrêt des substituts.Il est également conseillé de boire au moins 1,5 litre d'eau par jour.Idéalement, l'emploi de ces substituts de repas devrait rester occasionnel pour éviter de sauter un repas ou pour corriger un excès et il ne faut pas prolonger ce type de régime audelà de trois semaines sans prendre conseil auprès d'un professionnel de la santé.D'après une analyse de plusieurs études, il s'avère que les régimes avec substitut de repas sont aussi efficaces que les régimes avec restriction calorique pour assurer la perte de poids, du moins à court terme.Si ces régimes sont la plupart du temps équilibrés en macronutriments, c'est le déficit en calories qui entraîne la perte de poids. En outre, la teneur généralement élevée en protéines permet de prolonger la sensation de satiété et les formes solides seraient plus efficaces à ce niveau que les formes liquides.L'avantage le plus évident de ces régimes est la facilité ; ils ne nécessitent que peu de préparation, la ration est directement cal culée, la sensation de satiété serait satisfaisante et la perte de poids est rapide... mais, ils sont souvent trop faibles en calories, sont monotones et difficiles à tenir sur le long terme.Enfin, les risques de se précipiter sur la nourriture par la suite pour compenser le manque de plaisir gustatif est grand avec, en corollaire, le risque de reprendre du poids. Une étude publiée en mai 2012 témoigne du fait que ces substituts ne sont pas assez rassasiants car leur volume est trop faible. L'estomac n'étant pas rempli n'envoie donc pas de signal de satiété au cerveau. En effet, dans la plupart des cas, un repas apporte environ 700 à 800 gr d'aliments alors que deux barres de substitut représentent à peine 100 gr.Par conséquent, ce type de régime entraîne cinq à dix fois plus de frustration que les régimes plus classiques ou de type Weight Watcher.De plus, la plupart du temps, ils ne contiennent que peu de fibres et peuvent créer des constipations à moins que le programme invite à les accompagner plusieurs fois par jour de fruits et/ou légumes.Dans le cas contraire, on peut également observer à la longue des carences en micronutriments tels les antioxydants dont regorgent les fruits et légumes.Un autre problème est que la ration calorique qu'ils proposent n'est pas forcément adaptée au patient car ils ne tiennent pas compte de la stature de l'individu, de son niveau d'activité physique ni de son sexe.De plus, étant souvent de saveur sucrée, ils ne déshabituent pas du goût sucré et peuvent créer ou entretenir des addictions au sucre.Et surtout, ils ne favorisent pas une éducation diététique et la prise de bonnes habitudes comme de bien choisir ses aliments et de cuisiner des produits frais, ce qui hypothèque la stabilisation du poids. En outre, ils isolent socialement et peuvent créer des comportements alimentaires obsessionnels chez les personnes vulnérables.Finalement, ces programmes proposent des aliments assez artificiels et dénaturés qui ne respectent pas les besoins psychologiques de l'acte de se nourrir.