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Parfois, le repas semble rester des heures et des heures dans l'estomac, provoquant une sensation de lourdeur et de ballonnement inconfortable accompagnée de manque d'énergie et d'apathie. De façon générale, il faut entre 3 et 5 heures pour digérer un repas, parfois un peu plus, si celui-ci est gras. Les lenteurs digestives peuvent être provoquées par la nature du repas, mais aussi par le stress, l'anxiété ou un repas trop vite avalé. Il est donc recommandé de manger dans le calme en mastiquant bien les aliments ! En outre, boire pendant les repas dilue les sucs gastriques et peut entraver la digestion, surtout si la boisson est très froide. L'influence de l'assiette Certains aliments jouent également un rôle. Pour ne citer que quelques exemples, les bananes, les haricots verts, les pommes de terre contiennent des inhibiteurs de protéase et la plupart des céréales exercent une activité anti trypsine ; ces aliments pris en quantité ralentiront donc la digestion des protéines. Les légumineuses, les haricots verts renferment des inhibiteurs d'amylase qui ralentiront la digestion de l'amidon, entraînant donc une plus faible élévation de la glycémie et prolongeant la sensation de satiété mais.... la digestion sera plus longue. Au niveau des intestins Outre les lenteurs digestives, beaucoup de plaintes portent sur un inconfort intestinal : flatulences, constipation ou diarrhée. Une cause fréquente de ces soucis est un déséquilibre de la flore intestinale. Egalement appelée microbiote intestinal, cette flore est constituée d'un nombre impressionnant de bactéries (10 exp14) constituée de +/- 500 espèces réparties le long du système digestif avec une diversité maximale dans le gros intestin. Ce microbiote possède aussi de nombreuses fonctions au niveau de l'immunité, du métabolisme, de la structure intestinale... Sa composition varie au cours de la vie et est influencée par plusieurs facteurs comme l'alimentation ou la prise d'antibiotique. La prise d'antacides ou le manque d'acidité gastrique favorisent son déséquilibre et la prolifération de bactéries pathogènes. Les prébiotiques et les probiotiques permettent de rétablir cet équilibre et de corriger tous ces désagréments. Les prébiotiques. Ce sont des polysaccharides insolubles qui ne subissent pas de dégradation dans le tractus digestif avant d'arriver au niveau de l'intestin où ils sont fermentés par les bactéries qui y sont présentes. Ils doivent bien sûr favoriser la croissance des souches bénéfiques pour la santé. Ce sont principalement les fructo-oligosaccharides et l'inuline. Le lactulose est également un prébiotique, mais il occasionne d'avantage de flatulence. Ils sont surtout indiqués en cas de flore intestinale perturbée par la prise d'antibiotiques ou par une alimentation trop carnée qui favorise les processus de putréfaction au niveau du côlon gauche. On y pensera devant les symptômes suivants : tendance à la diarrhée, flatulences malodorantes et plus rarement, ballonnement et constipation. Ils agissent en acidifiant le côlon ce qui diminue l'activité de certains enzymes qui seraient également impliqués dans le développement du cancer du côlon. Ils augmentent également la résorption du calcium, du fer, du magnésium et du zinc et favorisent l'élimination de l'azote. Cependant, ils peuvent provoquer des flatulences par fermentation. Les probiotiques Il s'agit des bactéries de notre flore intestinale qui contribuent au bon fonctionnement de l'intestin au détriment des bactéries pathogènes. Pour être efficaces, ces souches doivent résister à l'acidité gastrique et aux sels biliaires. Plusieurs études ont démontré une action significative des probiotiques par rapport au placebo dans le syndrome de l'intestin irritable. Ils diminuent les flatulences et ballonnements et certaines souches soulagent également les douleurs abdominales fonctionnelles. On les conseillera également en cas de diarrhées consécutives à la prise d'antibiotique et pour régulariser la constipation ou contre les ballonnements. A noter que les probiotiques ne colonisent pas les intestins de façon durable. Il est donc judicieux de les associer à des prébiotiques qui leur servent de substrat. De plus, certains aliments (laits fermentés, yaourts) peuvent également en être une source.