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De manière générale, 68 pour cent des répondants jettent un regard positif ou très positif sur la vieillesse, qu'ils associent à un rythme de vie plus calme, à la maturité, au temps pour soi, les amis et les proches et au rôle de grand-parent. Mais une personne âgée sur trois en a une perception négative (28%) ou très négative (4%). L'attitude positive est fragile: lorsque les réseaux sociaux se réduisent avec l'âge et que la personne voit sa santé brutalement décliner, l'image se transforme rapidement. L'âge de 75 ans se révèle aussi à bien des égards un point de basculement: il faudra voir si les 'babyboomers', encore relativement jeunes aujourd'hui, conserveront leur optimisme.L'analyse montre aussi qu'environ 10 pour cent des personnes âgées courent un risque accru de problèmes en cas de dépendance. La dégradation de la santé n'est pas la seule en cause. Le risque est plus grand pour les personnes peu qualifiées, ceux qui ont eu une carrière d'ouvrier ou n'ont pas eu d'activité professionnelle, les personnes seules, les personnes vivant en appartement, les locataires et ceux qui ne participent pas activement à la vie associative. Et ces facteurs se renforcent mutuellement.En revanche, il s'avère que le risque de problèmes diminue pour ceux qui conservent un réseau social et se préparent à leurs vieux jours. Dans l'ensemble, 26 pour cent à peine des répondants ont déjà entrepris des actions concrètes pour y être mieux préparés. Certains en ont parlé ou y ont réfléchi, mais sans agir. 37 pour cent ne s'en préoccupent pas du tout.Quand on leur demande à quoi il faut penser pour se préparer, 32 pour cent répondent qu'il faut prendre des dispositions pour s'en sortir financièrement, ce qui est de loin la réponse la plus fréquente. Les finances sont une source de préoccupation, davantage que la perspective de problèmes de santé. Remarquons que 45 pour cent des répondants associent la vieillesse avec 'moins de revenus'. Rester chez soi avec l'aide de la technologieIl y a une forte réticence à emménager dans un logement plus petit ou à adopter une autre forme de logement. Dans neuf cas sur dix, les personnes propriétaires de leur habitation ont continué à y vivre après leur pension. Près de sept locataires sur dix ont fait de même. Une très large majorité de personnes espèrent aussi pouvoir continuer à vivre chez elles si elles devaient devenir dépendantes, au besoin avec une aide professionnelle. On peut se demander si cela correspond au peu de mesures concrètes prises pour se préparer à la vieillesse. Par ailleurs, on observe aussi une grande ouverture à l'usage des technologies. Globalement, 47 pour cent des personnes sont prêtes à utiliser n'importe quel système si cela leur permet de continuer à vivre chez elles. Elles sont 40 pour cent à vouloir le faire uniquement si elles peuvent décider elles-mêmes de demander de l'aide.