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La Région wallonne s'attaque par ce décret aux différents facteurs qui influent sur la santé des Wallons. Lors de la dernière enquête santé, 21% des Wallons déclaraient fumer quotidiennement. À peine la moitié des plus de 15 ans affirmaient manger au moins un fruit ou un légume par jour. Pire : environ 10% des hommes reconnaissaient une surconsommation hebdomadaire d'alcool. Quand on sait que ces facteurs sont les déterminants majeurs du cancer et que 25% des décès en Wallonie sont liés aux tumeurs, on comprend toute l'importance de la promotion et de la prévention.C'est dans cette philosophie d'anticipation des effets de certains choix et comportements sur la santé que la ministre Alda Greoli a proposé le décret voté début de semaine. On oubliera pas également que la fin de la législature approche. " Fruit de cinq années de travail, de concertation et de collaboration avec l'ensemble du secteur, ce décret apporte un soutien stable et rassurant à ces acteurs et pose notamment les bases de la surveillance en santé, de l'obligation de déclaration des maladies infectieuses et d'une organisation du secteur basé sur un plan de promotion évolutif et co-construit. Tout est mis en oeuvre pour soutenir le bien-être et la qualité de vie des Wallons et des Wallonnes. "Concrètement, le texte vise à renforcer les acteurs de prévention et de promotion de la santé en les structurant autour du Plan wallon consacré à ces deux domaines. Pour rappel, adopté en octobre 2018, ce document ambitieux dresse les principaux constats de santé en Wallonie et les domaines prioritaires à l'horizon 2030. Le plan contient également un référentiel d'actions pour le secteur, en établissant les objectifs et les grandes lignes de conduite à adopter par les acteurs de promotion de la santé reconnus.Quatre types d'acteurs sont reconnus dans ce cadre par le nouveau dispositif: les centres locaux de promotion de la santé, les centres d'expertise en promotion, les centres d'opérationnalisation en médecine préventive ainsi que les opérateurs de promotion de la santé. Leurs agréments leur seront désormais octroyés à durée indéterminée et non plus sur base annuelle. " Cela permettra la pérennisation des actions sur le long terme, la fin d'une continuelle incertitude, mais également l'allègement des charges administratives ", justifie le cabinet Greoli.Par ailleurs, le gouvernement a dégagé pour cette année un million d'euros supplémentaires afin d'encourager une participation accrue au dépistage du cancer, une des principales causes des décès en Région wallonne.Cette somme permettra d'augmenter les moyens pour le centre de dépistage du cancer du sein et colorectal afin d'encourager les publics qui ne font pas encore le dépistage de s'inscrire dans cette démarche. L'argent mis sur la table permettra en outre de généraliser le dépistage du virus HPV (ou papillomavirus) en prévention du cancer du col de l'utérus en Wallonie.