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Une équipe de chercheurs allemands a évalué l'hypothèse selon laquelle la vaccination est un facteur de risque de sclérose en plaques (SEP) en utilisant les données allemandes de sinistres en ambulatoire dans une étude cas-témoins. Grâce aux données récoltées par l'Assurance maladie bavaroise entre 2005 et 2017 (223.000 dossiers), des modèles de régression logistique ont été utilisés pour évaluer la relation entre la SEP (12.262 patients) et les vaccinations (une dizaine de vaccins dont l'hépatite B, souvent mis en cause) faites dans les 5 années précédant le premier diagnostic. Le groupe contrôle était constitué par des participants nouvellement diagnostiqués avec une maladie de Crohn (19.296) ou un psoriasis (112.292) et ceux sans antécédents d'affections auto-immunes (79.185).Les probabilités de SEP étaient les plus faibles chez les participants vaccinés, et cet effet était particulièrement marqué pour la vaccination contre la grippe et l'encéphalite à tiques. Ces effets ont été systématiquement observés pour différentes périodes, cohortes de contrôle et définition de la cohorte SEP. Pour les auteurs, "les résultats ne montrent pas que la vaccination est un facteur de risque de SEP. Au contraire, ils suggèrent systématiquement que la vaccination est associée à une probabilité plus faible de recevoir ce diagnostic dans les 5 années qui suivent. Est-ce un effet protecteur ou non? Cela devra être abordé dans les études futures".Ces résultats ont paru dans Neurology le 30 juillet dernier.