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À la demande de la taskforce fédérale "testing & shortages", le Centre national de référence pour les pathogènes respiratoires, des entreprises, des laboratoires universitaires et la Défense nationale ont participé à une étude pour évaluer l'intérêt de l'utilisation de la salive comme alternative au prélèvement naso-pharyngé pour détecter le virus SARS-CoV-2. Cette étude, soutenue par Sciensano et l'AFMPS, a été lancée le 28 mai 2020. Il s'agissait de savoir dans quelle mesure la détection du virus dans un échantillon de salive dans différentes populations et au cours du cycle d'infection est efficace par rapport à un prélèvement par le nez. L'Agence relate les données de cette étude qui compare l'échantillonnage salivaire (un écouvillon et un simple récipient à salive) au frottis naso-pharyngé classique. Les échantillons ainsi prélevés sur plus de 2000 personnes sont analysés par PCR par deux labos indépendants.Résultats? "Les échantillons de salive sont moins efficaces que les échantillons naso-pharyngés pour détecter la présence de l'ARN du SARS-CoV-2. En pratique, les sujets ayant une faible charge d'ARN viral sont détectables par un échantillon nasopharyngé classique, mais pas par un échantillon de salive. En revanche, la corrélation avec le résultat du test nasopharyngé était satisfaisante pour les sujets présentant une charge d'ARN viral moyenne à élevée, qui est probablement associée à la phase active précoce de l'affection et au risque de propagation du virus infectieux dans l'environnement".Pour l'AFMPS, "l'analyse de la salive n'est pas adaptée au diagnostic individuel du virus SARS-CoV-2 chez les patients symptomatiques et les contacts à haut risque. Toutefois, le prélèvement de salive est susceptible d'être suffisamment efficace pour identifier les porteurs de virus asymptomatiques avec une charge virale moyenne à élevée dans le contexte de campagnes de dépistage systématique".