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Mardi dernier, l'Université de Namur a annoncé avoir développé une technique de diagnostic et une nouvelle méthode de travail qui s'affranchit des réactifs en pénurie pour diagnostiquer le Covid-19. Ce protocole, élaboré en collaboration avec la KUL, vient ainsi en support des laboratoires de référence. Il a été validé par l'Agence fédérale des médicaments et produits de santé (AFMPS). Cette méthode d'analyse repose sur une technique d'extraction d'ARN mise au point en 1987 et nécessite peu de matériel: un réactif, une hotte à aspiration et une centrifugeuse, a expliqué Benoit Muylkens, directeur de l'unité de recherche vétérinaire intégrée (URVI, UNamur), à l'initiative de ces travaux. Si la technique est simple et peut être développée partout dans le monde, elle exige une main d'oeuvre importante et la solidarité entre chercheurs: 6 laboratoires collaborent sur le site de l'UNamur, soit 12 chercheurs, supportés par 12 logisticiens, qui peuvent réaliser 480 tests quotidiens. "Les échantillons analysés viennent des centres de référence, de la KUL ou du CHU UCL Mont-Godinne, et repartent dès que le diagnostic est réalisé. Aucun prélèvement ne sera donc effectué sur le site universitaire namurois". "Cette augmentation sensible du nombre de tests permettra de cibler les noyaux de propagation, en particulier de tester les personnes les plus exposées : les médecins et personnel de soins de première ligne", concluent les chercheurs namurois qui espèrent que d'autres laboratoires vont se joindre à cet effort.