...

Les enfants nés de mères diabétiques présentent-ils des caractéristiques différentes des autres enfants, en termes de mortalité et de morbidité ? Pour le savoir, une équipe de chercheurs danois a comparé les données provenant de 691 enfants, nés de mères diabétiques, avec celles d'un groupe contrôle comportant 168.831 enfants dont les parents n'ont pas été exposés le diabète. Ont été analysés dans cette étude, le taux de mortalité, le pourcentage de jours d'admission à l'hôpital, les catégories du diagnostic et l'incidence du diabète. On notera que, parmi les mères diabétiques, 521 présentaient un diabète de type 1, 34 un diabète de type 2 et 136 avaient présenté un diabète gestationnel. Petit excès d'hospitalisationsL'analyse a montré que le taux de mortalité était de 1,45 % chez les enfants de mères diabétiques contre 1,36 % dans le groupe contrôle. Au cours des deux premières années, les enfants qui avaient été exposés au diabète maternel, ont passé significativement plus de temps à l'hôpital par rapport au groupe contrôle. Cette différence s'est dissipée par la suite, pour atteindre une valeur insignifiante de 0,04 % entre l'âge de 2 et 8 ans. Par contre, les enfants des mères diabétiques, présentaient un risque multiplié par six de développer un diabète.Conclusion apaisantePour les auteurs, compte-tenu du fait que les taux de mortalité entre les enfants nés de mères diabétiques et les autres sont tout à fait comparables et que l'augmentation de la morbidité qui est observée se limite aux premières années de la vie - cette augmentation de la morbidité pouvant d'ailleurs probablement être attribuée à une minorité d'individus présentant des pathologies sévères, mais cependant sans aucun lien avec le diabète - on peut conclure que la grande majorité des enfants nés de mères diabétiques présente des caractéristiques identiques à celles des autres enfants, sur le plan de la santé.Nielsen G. et al. 'Mortality and morbidity in offspring of mothers with diabetes compared with a population group: a Danish cohort study with 8-35 years of follow-up' Diab Med 2017 doi: 10.1111/dme.13312. In Press