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La population européenne vieillit à un rythme rapide, ce qui provoque une hausse des frais médicaux. En même temps, le nombre de cas de cancer et de diabète continue à croître, ce qui fait que le besoin d'offrir aux malades un traitement coûteux et 'individualisé' est plus grand que jamais. Une thérapie qui donne de bons résultats chez un patient, peut en effet ne pas être idéale pour un autre et rend un troisième encore plus malade, ce qui sollicite toujours plus lourdement les soins de santé. Avatar L'Europe réfléchit donc à présent à un modèle qui permettrait aux médecins de simuler d'abord leurs traitements sur un équivalent virtuel mais identique de leur patient (disons sur un avatar), avant d'appliquer réellement le remède. " Lorsqu'on conçoit une voiture, on la fait aussi se crasher virtuellement des centaines de fois ", cite en exemple Hans Lehrach, coordinateur de projets à l'Institut Max Plank de génétique moléculaire allemand. Et en physique, l'on fait même se heurter des systèmes stellaires entiers sur un écran d'ordinateur. Pourquoi ne pourrions-nous pas utiliser cette approche en médecine ? Sur un avatar, il est possible d'imiter aisément les effets d'un traitement, voire d'en vérifier les conséquences si l'on développe la maladie dix ans plus tard. "Perspective réseautique Selon Westerhoff, cela est dû au fait que la recherche médicale est trop limitée sur le plan de sa focalisation. " Pour la plupart des maladies, il ne s'agit pas d'un gène unique, mais d'un système complexe qui est attaqué. Nous devrions renoncer à examiner du cas par cas et envisager les maladies dans une perspective réseautique. "