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Nous avons présenté ce nouveau service mis en place en pharmacie dans notre édition du 19 janvier. Les associations professionnelles en font la communication officielle. L'AUP précise ainsi que grâce à ce programme de sevrage progressif de somnifères (benzodiazépines et ​Z-drugs) par le biais de préparations magistrales, "le pharmacien pourra facturer un honoraire lors de chaque dispensation de préparation, en plus des 2 entretiens d'accompagnement". Pour rappel, ce plan s'adresse à tout adulte, non résident en maison de repos ou autre institution, utilisant de façon chronique depuis au moins 3 mois une (seule) benzodiazépine (ou z-drug), à un dosage ne dépassant pas 3 fois la dose quotidienne usuelle. Il se fait uniquement sur prescription médicaleLa SSPF (Société Scientifique des Pharmaciens Francophones) propose une formation en ligne sur le sujet: "Déprescription et sevrage des benzodiazépines: pourquoi, quand et comment contribuer ?". Il sera donné par la Pr Anne Spinewine (UCLouvain) à trois occasions: le 18 avril, le 30 mai et le 28 septembre (20h30-22h30). Tous les renseignements sont repris sur le site web de la SSPF.La France s'y met aussiAu printemps prochain, en France, un même service sera expérimenté dans 20 pharmacies (réparties sur tout le territoire) par le groupement Totum, en partenariat avec le CHU de Grenoble. "Pour la première fois des pharmaciens d'officine vont intégrer une recherche académique, explique le Quotidien du Pharmacien. TotumLab, le fonds de dotation du groupement Totum, et les adhérents de son réseau fédéré vont en effet évaluer l'intervention du pharmacien dans la "déprescription" de certains psychotropes, au bénéfice du patient et en interprofessionnalité avec les médecins prescripteurs. Après les expérimentations OSyS, Partage et Octave, c'est un pas de plus de la profession dans la pharmacie clinique." Cette recherche est financée par l'IReSP (Institut pour la Recherche en Santé publique) dans le cadre de l'appel à projets 2022 de recherche pour lutter contre les usages et les addictions aux substances psychoactives.Selon Le Quotidien, on note quelques différences avec le Plan belge: l'expérimentation française concerne les patients qui utilisent des benzodiazépines et apparentés depuis au moins 6 mois et le protocole prévoit 3 interventions pharmaceutiques (une à l'inclusion, une à 6 mois et une à 12 mois). "L'objectif est de réduire la consommation d'au moins 50% dans les six mois sans que la qualité de vie du patient ne soit affectée", a précisé Matthieu Gauthier, pharmacien, vice-président de TotumLab et directeur médical de Totum au Quotidien du Pharmacien.