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Le moins que l'on puisse dire, c'est que les journalistes ne se bousculaient pas vraiment au portillon de cet événement, visiblement un rien trop scientifique que pour parvenir à ameuter les foules : deux petites caméras pour mettre en boîte quelques images, un malheureux photographe et... moi, seule journaliste, attendant fébrilement l'arrivée de la Princesse Astrid sous une bruine désagréable dans le campus froid et morne de la VUB. Sans oublier bien sûr cette fidèle et fervente admiratrice de la Cour royale, le bouquet à la main. Dans l'attente de l'arrivée princière, le briefing reçu fut assez clair... Le service de sécurité de la Cour nous a ainsi demandé de lui communiquer les questions que nous comptions poser à la Princesse. Reste qu'avant d'entamer une visite - scientifique de surcroît -, il est toujours un peu difficile de prévoir ce qui suscitera des interrogations... Mais nous avions bien compris le message. Mieux valait donc ne pas aborder le sujet 'dotations'... Des tests de comportement Ces données neurochimiques sont ensuite complétées par les résultats des tests comportementaux : le changement de comportement chez les animaux atteints de la maladie de Parkinson, la piscine de Morris (ou " Morris water maze ") pour les tests de mémoire et les déficits neurologiques chez les animaux souffrant d'une ischémie cérébrale. Des tests immunologiques sont également menés, notamment l'immunocytochimie et le transfert de protéines ou " western blot " (tyrosine hydroxylase, caspases, transporteurs de glutamate et de GABA). Multidisciplinaire, ce groupe de recherche se compose de pharmaciens, médecins, biologistes, médecins-biologistes, chimistes et techniciens spécialisés. Le groupe fait aussi partie du " Center for Neuroscience ", dont le but est de coordonner et d'optimaliser les activités de recherches neuroscientifiques de la VUB. Vue d'ensemble Durant sa visite, la Princesse Astrid a pu avoir un aperçu de l'ensemble des projets menés par le groupe de recherche. Le Professeur Sophie Sarre a notamment commenté les résultats importants d'une étude sur les attaques cérébrales. Cette recherche a analysé deux thérapies : l'Insulin-Like Growth Factor-I (IGF-I) et le refroidissement du cerveau. Si on refroidit le cerveau des rats pour parvenir à une température de 33°C pendant deux heures, on parvient ainsi à sauver la pénombre ischémique. Les résultats de cette étude sont d'ailleurs à ce point prometteurs que ce traitement par refroidissement est déjà appliqué sur une série de patients humains et qu'il fera sans aucun doute l'objet de développements ultérieurs. Les patients traités par cette technique ont non seulement de plus grandes chances de survie, mais présentent également moins de risques de séquelles. Visite des laboratoires Après les exposés, direction les laboratoires. Au programme de cette visite : le laboratoire pratiquant les microdialyses intracérébrales in vivo sur les rats (interdit d'accès à la presse) et celui chargé d'en analyser les résultats. D'après les personnes conviées à cette visite du laboratoire, la Princesse est parvenue à conserver une attitude 'royale', même dans son tête-à-tête avec un imposant... rat !