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Ces chiffres peuvent prêter à confusion, tant les jeunes pharmaciens diplômés déboulent aujourd'hui en nombre sur un marché du travail de plus en plus saturé. Pourtant, au vu de la demande croissante en soins de santé, nos voisins du Nord s'inquiètent déjà pour la relève à plus long terme. D'autant qu'on ne peut plus désormais nier que la profession de pharmacien a largement perdu de sa popularité auprès des jeunes, sans que l'on sache dans quelle mesure le manque de perspectives de carrière impacte vraiment ce choix. Trois universités Les Pays-Bas comptent trois universités abritant une faculté de pharmacie (Utrecht, Groningue et Leiden). Pour cette année académique, on dénombre 449 étudiants inscrits en première année - ces chiffre devant quelque peu être nuancés étant donné que l'Université de Leiden ne propose pas de cursus en pharmacien d'officine, mais uniquement l'option " développement scientifique des médicaments ". Au total, quelque 2.737 étudiants sont actuellement inscrits en spécialisation (moins les 356 étudiants de Leiden), dont près de 60 % de filles. Pharmacie publique Vers quelle branche d'activité se dirigent les étudiants fraichement diplômés au sortir de leurs études de pharmacie ? Comme dans notre pays, près de 70 % d'entre eux embrassent le métier de pharmacien dans une officine publique. Or, ce dernier marché vit pour l'heure des moments difficiles et n'offre que peu d'emplois aux nouveaux pharmaciens. L'année dernière, alors que 112 étudiants parvenaient à décrocher leur diplôme de pharmacien, 131 officines mettaient la clé sous le paillasson. Les uns pour prendre une pension bien méritée, les autres contraints et forcés de rendre leur tablier pour des raisons économiques. Assistant en pharmacie Selon le Pharmaceutisch Weekblad, le marché de l'emploi ne se rétrécit pas seulement pour les pharmaciens, mais pose également problème aux candidats assistants en pharmacie. Faute de moyens financiers, de nombreux pharmaciens ont en effet dû renoncer à une partie de leur personnel, et ce, malgré les besoins croissants en soins pharmaceutiques. D'où la crainte, assez légitime, des pharmaciens hollandais de voir la qualité et le plaisir se réduire, eux aussi, comme peau de chagrin... u