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C'est d'ailleurs un euphémisme de dire qu'une série de points incertains doivent encore être réglés et que l'inquiétude des étudiants est plus que palpable. " On semble pourtant se diriger lentement vers des nouvelles positives, certainement quand on compare avec la situation qui prévalait il y a quelques semaines encore ", glisse Pieter Buntinx, un étudiant en pharmacie hospitalière qui a déjà réussi sa première année. Préfinancement L'incertitude est donc totale, faute d'un cadre légal autour de la distribution du budget promis. Qui bénéficiera de cet argent et qui décidera de son attribution ? En bref, si cet argent devait être débloqué, il manquerait toujours un cadre légal précisant la manière de procéder. Entretemps, les hôpitaux ont déjà avancé cet argent. Plusieurs d'entre eux nous avaient déjà affirmé il y a quelques mois que ce préfinancement ne serait pas tenable sans garantie. Phase de transition " Pour nous, cette configuration actuelle - ramener la formation à deux ans - ne constitue qu'une phase de transition. Nous n'avons pas changé notre intention première de faire passer aussi vite que possible cette formation en trois ans, même si, apparemment, cela devra sans doute se faire progressivement et en concertation avec tous les acteurs concernés : autorités, directions d'hôpitaux et universités ", maintient le professeur. " C'est seulement quand les normes d'agrément seront clairement notifiées légalement que nous pourrons continuer à travailler plus concrètement sur le dossier. Ces normes doivent en effet être approuvées par le gouvernement qui... n'existe pas encore pour l'heure ", conclut Alfons Verbruggen. Universités francophones Du côté francophone, le tableau est quelque peu différent. Les étudiants qui ont débuté la formation (en trois ans) l'année dernière suivront les pas de leurs homologues flamands : ils obtiendront finalement leur diplôme au terme de la deuxième année. " Pour les étudiants qui débutent cette année la formation, les choses ne sont pas vraiment claires ", s'inquiète Céline Van Wetter, étudiante en deuxième année de pharmacie hospitalière à l'UCL. " Soit ce sera en deux ans avec une deuxième année payée, soit on retourne à un programme en trois ans qui devrait donc être revu. " La forme que prendrait cette révision n'est pas encore décidée. La première année académique ne serait pas rémunérée, tout comme en Flandre. La deuxième et la troisième années bénéficieraient par contre d'un financement, mais les subsides ne permettraient de couvrir qu'un financement à temps partiel. Quid de l'autre moitié ? Une question qui fera encore sans doute l'objet de nombreuses discussions.