Pour rappel: nous vivons la pandémie la plus grave depuis plus de 100 ans et, bien que nous sommes maintenant dans le déconfinement vers la "nouvelle normalité", le pic mondial doit encore arriver. Attention: en Iran, la deuxième vague est déjà là et dans l'un de nos pays voisins, un rebond vient d'être constaté. Enfin, qu'ils soient en tissu, faits maison ou un dispositif médical certifié, les masques constituent une protection complémentaire contre la contamination, qui vient s'ajouter aux mesures d'hygiène et de distanciation physique. Et maintenant que ces masques sont enfin disponibles, nous préférons chercher midi à quatorze heures plutôt que de les porter !

Ces jours-ci, on ne peut pas lire ou écouter les nouvelles sans que le mot "masques" intervienne X fois. Ils sont maintenant enfin disponibles en grandes quantités et en différentes sortes et dimensions, et même offerts gratuitement par l'Etat ! Et pourtant, les journaux débordent d'instructions de lavage, de détails et de discussions sur la conformité et le sens ou le non-sens de les porter. Jusqu'il y a peu, nous criions au meurtre que c'était un scandale qu'il n'y avait pas d'équipements de protection. Le marché mondial était tellement perturbé et la pénurie était si grande qu'il valait mieux les fabriquer nous-mêmes. A l'époque, on n'a jamais parlé de normes et de tests.

Arrêtez de vous plaindre et faites ce qui est en votre pouvoir pour éviter de nouvelles contaminations

Après de nombreuses réactions sous l'emprise de la panique et des initiatives improvisées, nous sommes maintenant assaillis par toutes les remarques possibles et imaginables. Personne ne se soucie de la capacité de filtrage ou des certificats. L'exemplaire de la Reine Mathilde - et les autres exemplaires fashion - vont bien avec sa robe de haute couture. A moins bien sûr que ce masque ne vienne des autorités. Car alors vous pourriez prendre n'importe quel prétexte pour le discréditer, par exemple parce que vous êtes fâché que les autorités n'ont pas commandé ce masque chez vous, mais chez un concurrent étranger. Apparemment, les intérêts économiques sont à nouveau plus importants que les vies humaines qu'une nouvelle vague pourrait coûter...

Et notre organisation indépendante de consommateurs... Elle parvient à exiger des prix maximums pour un tel joyau qui sont inférieurs au prix unitaire que vous payez lorsque vous les achetez par millions sur le marché international ! Et peu de temps après, ils revendiquent sur base de respectivement 5 et 4 pièces que la qualité dans un circuit serait meilleure que dans l'autre. On ne peut pourtant pas dire que cet "échantillon" soit vraiment grand. On ne peut qualifier cette "enquête" de vraiment approfondie. La "conclusion" que l'on peut en tirer ne peut donc pas non plus être très crédible.

Chaque dispositif médical ou masque de confort qui ne satisfait pas à la norme est bien sûr un de trop. Cela vaut d'ailleurs aussi pour chaque gel hydroalcoolique inférieur à 70° ou supérieur à 85°. Pourtant faciles à trouver dans certains circuits, mais probablement un peu moins recherchés. Et chaque prix qui a été augmenté artificiellement en période de pénurie aigue est une infraction que l'on peut rapporter à l'inspection économique.

A moins bien sûr que ce masque ne vienne des autorités. Car alors vous pourriez prendre n'importe quel prétexte pour le discréditer.

Cela étant dit, il y a maintenant à la pharmacie un masque pour chaque citoyen dont nous savons qu'il retient le virus et qui vous permet de quand même encore respirer. Nous le savons car ils ont été testés. Nous savons aussi qu'ils sont sûrs car ils ont maintenant été examinés sous toutes les coutures et ont chaque fois été confirmés par des sources scientifiques nationales et internationales. Allez donc chercher ce masque à la pharmacie.

Et enfin, arrêtez de vous plaindre. Faites ce qui est en votre pouvoir pour éviter de nouvelles contaminations et laissez ceux qui se démènent pour trouver des solutions faire leur travail.

Lieven Zwaenepoel, Pharmacien

Pour rappel: nous vivons la pandémie la plus grave depuis plus de 100 ans et, bien que nous sommes maintenant dans le déconfinement vers la "nouvelle normalité", le pic mondial doit encore arriver. Attention: en Iran, la deuxième vague est déjà là et dans l'un de nos pays voisins, un rebond vient d'être constaté. Enfin, qu'ils soient en tissu, faits maison ou un dispositif médical certifié, les masques constituent une protection complémentaire contre la contamination, qui vient s'ajouter aux mesures d'hygiène et de distanciation physique. Et maintenant que ces masques sont enfin disponibles, nous préférons chercher midi à quatorze heures plutôt que de les porter ! Ces jours-ci, on ne peut pas lire ou écouter les nouvelles sans que le mot "masques" intervienne X fois. Ils sont maintenant enfin disponibles en grandes quantités et en différentes sortes et dimensions, et même offerts gratuitement par l'Etat ! Et pourtant, les journaux débordent d'instructions de lavage, de détails et de discussions sur la conformité et le sens ou le non-sens de les porter. Jusqu'il y a peu, nous criions au meurtre que c'était un scandale qu'il n'y avait pas d'équipements de protection. Le marché mondial était tellement perturbé et la pénurie était si grande qu'il valait mieux les fabriquer nous-mêmes. A l'époque, on n'a jamais parlé de normes et de tests. Après de nombreuses réactions sous l'emprise de la panique et des initiatives improvisées, nous sommes maintenant assaillis par toutes les remarques possibles et imaginables. Personne ne se soucie de la capacité de filtrage ou des certificats. L'exemplaire de la Reine Mathilde - et les autres exemplaires fashion - vont bien avec sa robe de haute couture. A moins bien sûr que ce masque ne vienne des autorités. Car alors vous pourriez prendre n'importe quel prétexte pour le discréditer, par exemple parce que vous êtes fâché que les autorités n'ont pas commandé ce masque chez vous, mais chez un concurrent étranger. Apparemment, les intérêts économiques sont à nouveau plus importants que les vies humaines qu'une nouvelle vague pourrait coûter... Et notre organisation indépendante de consommateurs... Elle parvient à exiger des prix maximums pour un tel joyau qui sont inférieurs au prix unitaire que vous payez lorsque vous les achetez par millions sur le marché international ! Et peu de temps après, ils revendiquent sur base de respectivement 5 et 4 pièces que la qualité dans un circuit serait meilleure que dans l'autre. On ne peut pourtant pas dire que cet "échantillon" soit vraiment grand. On ne peut qualifier cette "enquête" de vraiment approfondie. La "conclusion" que l'on peut en tirer ne peut donc pas non plus être très crédible. Chaque dispositif médical ou masque de confort qui ne satisfait pas à la norme est bien sûr un de trop. Cela vaut d'ailleurs aussi pour chaque gel hydroalcoolique inférieur à 70° ou supérieur à 85°. Pourtant faciles à trouver dans certains circuits, mais probablement un peu moins recherchés. Et chaque prix qui a été augmenté artificiellement en période de pénurie aigue est une infraction que l'on peut rapporter à l'inspection économique. Cela étant dit, il y a maintenant à la pharmacie un masque pour chaque citoyen dont nous savons qu'il retient le virus et qui vous permet de quand même encore respirer. Nous le savons car ils ont été testés. Nous savons aussi qu'ils sont sûrs car ils ont maintenant été examinés sous toutes les coutures et ont chaque fois été confirmés par des sources scientifiques nationales et internationales. Allez donc chercher ce masque à la pharmacie. Et enfin, arrêtez de vous plaindre. Faites ce qui est en votre pouvoir pour éviter de nouvelles contaminations et laissez ceux qui se démènent pour trouver des solutions faire leur travail. Lieven Zwaenepoel, Pharmacien