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Mutuelles et prestataires de soins (médecins, dentistes, kinés, infirmiers...) sont les auteurs d'une épure budgétaire arrêtée à 27.593.648.000 euros (arrondie par facilité à 27,6 milliards). Pour parvenir à ce chiffre, ils sont repartis de l'objectif budgétaire de 2019 (26,518 milliards), auquel on ajoute le dépassement attendu de l'indice pivot, l'indexation des honoraires et la norme de croissance légale de 1,5% (le supplément pour faire face aux coûts croissants comme le vieillissement de la population). Total, donc, 27,6 milliards, alors que les estimations techniques de l'Inami flirtaient avec les 27,9 milliards. En choisissant de rester 300 millions en dessous, le Comité de l'assurance souligne "qu'il opte pour un dialogue constructif" et une "capacité à proposer des solutions aux problèmes". La proposition ne sera cependant pas nécessairement du goût de tout le monde: si elle octroie bien une indexation aux prestataires de soins, si elle réserve une marge d'une centaine de millions pour de nouvelles initiatives, elle conseille aussi de mettre 162 millions à charge du secteur pharmaceutique, dont on sait qu'il a explosé son budget 2019. Le budget des soins de santé est généralement formulé par le gouvernement sur la base d'une proposition déposée par le Comité de l'assurance. C'est ce dernier qui s'est réuni ce lundi. Le 21 octobre, ce sera au tour du conseil général de l'Inami - où siègent les mutuelles, les syndicats, le patronat et le gouvernement - d'approuver, ou pas, le dossier.